
-
Rémy Roux : L'AFD prévoit des investissements de 150 millions d'euros dans les provinces du Sud du Royaume
-
Clôture du Forum de la Mer
-
11ème Prix national du micro-entrepreneur 24 lauréats primés
-
Appel à renforcer l’accompagnement des Marocains du Monde dans leurs projets d'investissement
-
Santiago J. Castella Surribas : Les infrastructures portuaires marocaines connaissent un développement remarquable
Dans le cadre de l’examen annuel de la classification du marché, Morgan Stanley Capital International Inc a, en effet, publié, mardi vers 23h, ses résultats. L’indice MSCI Maroc qui figurait dans le MSCI Emerging Markets y a écopé d’un reclassement vers le MSCI Frontier Market. Une telle décision qui risque de réduire fortement l’intérêt des investisseurs internationaux pour le marché boursier national dont ils détiennent 28% et qui est fortement menacé par les méfaits de la crise financière qui sévit en Europe, continent qui regroupe les principaux partenaires commerciaux du Royaume.
Les deux indices en question sont très différents. Le MSCI Emerging Markets rassemble 21 pays émergents, parmi lesquels la Chine, le Brésil, l’Inde, la Russie, la Pologne, l’Egypte et la Malaisie alors que le MSCI Frontier Markets regroupe 33 pays dont la Tunisie, l’Argentine, le Kenya, le Nigeria, la Serbie, le Zimbabwe, le Botswana, etc.
Ce reclassement qui prendra effet en novembre 2013, n’a surpris personne, MSCI ayant annoncé dès 2012 étudier une requalification de la Bourse de Casablanca.
«L’indice MSCI Maroc n’a pas réussi les critères de liquidité des marchés émergents depuis plusieurs années et cette tendance à la baisse de la liquidité n’a montré aucun signe de retournement», explique MSCI dans un communiqué pour justifier sa décision.
MSCI ajoute que «les réactions des investisseurs institutionnels internationaux soulignent que l’indice MSCI Maroc est actuellement plus en ligne avec la taille et les besoins de liquidité des marchés frontières (MSCI Frontier Markets) et que le reclassement entraînerait un indice plus représentatif.
Avec l’Afrique du Sud et l’Egypte, le Maroc était jusqu’à aujourd’hui le seul pays africain inclus, il y a une dizaine d’années, dans l’indice MSCI des marchés émergents (MSCI Emerging Markets) mais avec un poids très faible et seulement trois valeurs, dont Maroc Telecom.
C’est d’ailleurs pour ce titre ainsi que pour Attijariwafa bank et Addoha que la sanction risque d’être la plus sévère. Les indices boursiers servent de référence aux grands investisseurs internationaux et selon le Wall Street Journal, 1400 milliards de dollars seraient indexés sur le MSCI Emerging Markets.
L’indice des marchés frontières est moins suivi et la nouvelle n’est donc pas forcément bonne pour l’ensemble des opérateurs concernés, même si elle aura pour conséquence immédiate de draîner davantage d’entreprises, de permettre à la Place financière casablancaise d’y acquérir un poids équivalent à 6% et de voir Maroc Telecom en devenir la plus grande capitalisation avec ses 11 milliards de dollars.
Le Maroc va, néanmoins, non seulement perdre en termes de visibilité sur les marchés internationaux mais les investisseurs étrangers risquent d’abandonner le train en marche, ce qui pourrait impacter négativement le projet de mise en place de Casablanca Finance City.