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Le Liban sans gouvernement et avenir politique incertain

Le Premier ministre Najib Mikati démissionne


AFP
Lundi 25 Mars 2013

Le Liban sans gouvernement et avenir politique incertain
Le Liban s’est retrouvé samedi sans gouvernement après la démission surprise du Premier ministre Najib Mikati à un moment troublé de son histoire en raison des profondes divisions que suscite la guerre civile qui ravage la Syrie voisine.
M. Mikati, chef d'un gouvernement où le mouvement chiite Hezbollah était en position de force, a présenté officiellement samedi sa lettre de démission au chef de l'Etat qui a demandé au gouvernement d'expédier les affaires courantes.
A sa sortie du palais présidentiel, ce sunnite de 57 ans, originaire de Tripoli dans le nord, a appelé à "l'ouverture d'un dialogue pour la formation d'un gouvernement de salut national".
Formé en juin 2011, soit trois mois après le début de la révolte en Syrie, le cabinet était un attelage étrange. Les partis favorables à Bachar al-Assad étaient majoritaires avec les chiites d'Amal et du Hezbollah, leurs alliés chrétiens dirigés par l'ex-général Michel Aoun et de manière surprenante le chef druze Walid Joumblatt, pourtant contempteur implacable du régime de Damas.
Il était la cible du mouvement du 14 mars, un regroupement anti-syrien dirigé par l'ancien Premier ministre sunnite Saad Hariri et ses partenaires chrétiens des Forces Libanaises de Samir Geagea.
Même si le gouvernement a adopté officiellement une politique de "dissociation" avec la guerre à Damas, c'est l'affaire syrienne qui indirectement est à l'origine de sa chute.
En effet, M. Mikati a voulu imposer la prolongation du mandat du chef de la police, le général Achraf Rifi, qui aura 60 ans en avril et doit donc partir à la retraite.
Mal lui en a pris, cet officier sunnite, anti-syrien, est la bête noire du Hezbollah.
Son désir de tenir les élections en juin l'a poussé aussi à jeter l'éponge, car les partis chrétiens veulent d'abord changer la loi électorale datant de 1960 car ils la jugent défavorable à leur communauté.
Sa démission n'a pas fait taire des armes à Tripoli. Un alaouite est mort et un autre a été blessé ainsi qu'un sunnite. Dans cette ville, certains habitants reproduisent la guerre syrienne entre les sunnites qui sont majoritaires et les alaouites, religion du chef de l'Etat à Damas.


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