
Il a exprimé ses condoléances à la famille de son compatriote assassiné, Haruna Yukawa (vraisemblablement enlevé en Syrie en août dernier), et de nouveau exigé que soit relâché sans délai l'otage restant, le journaliste Kenji Goto, probablement capturé par l'EI fin octobre.
Les responsables des principaux partis politiques japonais ont de même fait savoir dimanche leur profonde indignation face à cet assassinat et le père de la victime, interrogé par les télévisions japonaises, s'est dit effondré. Les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne ont assuré le Japon de leur soutien.
Bien que des doutes aient été initialement émis sur l'authenticité de la vidéo postée en ligne pour annoncer la mort de M. Yukawa, le Premier ministre Abe a jugé "élevée la crédibilité des images".
Les déclarations du président américain et du Premier ministre britannique semblent indiquer que leurs services de renseignement ont authentifié ce document.
D'une durée de près de trois minutes, il montre une image fixe de Goto en tunique orange tenant une photo de ce qui semble être le corps décapité de M. Yukawa. Le tout est accompagné d'un message en anglais prétendument lu par Goto qui blâme Abe de ne pas avoir versé la rançon exigée.
Ce nouveau développement est intervenu moins de deux jours après l'expiration de l'ultimatum de 72 heures posé mardi par les islamistes de l'EI qui menaçaient d'exécuter les deux Japonais à moins de recevoir 200 millions de dollars.
Le gouvernement nippon, qui subit aussi la pression des dirigeants étrangers pour ne rien lâcher, sa priorité étant de tout faire afin que Kenji Goto soit relâché au plus vite.