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Dans ce rapport, le FMI relève que si le but premier de ces subventions est de protéger les consommateurs, il n’en reste pas moins vrai qu’elles «exacerbent les déséquilibres budgétaires, évincent les dépenses publiques prioritaires et dépriment les investissements privés, notamment dans le secteur de l’énergie».
Les auteurs de cette enquête estiment aussi que les subventions à l’énergie sont «extrêmement inéquitables», car elles profitent principalement aux groupes à revenu plus élevé.
Pour le premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international, David Lipton, qui présentait les conclusions de cette étude, la réforme des systèmes de subventions à l’énergie «peut mener à une allocation plus efficace des ressources à même d’engendrer une plus grande croissance économique sur le long terme».
M. Lipton a relevé, à cet égard, que l’étude montre que dans certains pays, le poids fiscal des subventions à l’énergie est «en train de grimper à un rythme si grand que les déficits budgétaires deviennent ingérables et menacent la stabilité économique».
Le Maroc fait partie de ces pays où les subventions plombent les finances publiques. Ce qui pousse à s’interroger : faut-il continuer à subventionner le fioul ONEE?
Cette matière trop chère et utilisée par l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) dans certaines de ses centrales électriques est fortement subventionnée. A titre d’exemple, en 2011, l’effort de l’Etat pour soutenir ce produit était de l’ordre d’environ 7 milliards de DH.
Cette subvention qui ne cesse de grimper d’un exercice à l’autre est justifiée par le fait que l’Office n’a pas la maîtrise du prix de vente de l’électricité. Celui-ci fait partie du lot des prix encore réglementés, car il est fixé par arrêté interministériel. En outre, quand le prix du charbon augmente, comme cela a été le cas ces dernières années, l’ONE ne peut pas le répercuter sur le consommateur.
Pour certains économistes avertis, cependant, cela ne justifie pas pour autant la subvention, du fait qu’en soutenant le prix du fioul de manière systématique, on prend le risque de créer une confusion entre les problèmes qui peuvent relever de la gestion de l’Office et ceux découlant des cours des matières premières à l’international. Dans ce sens, ils recommandent de «vendre le fioul à l’ONEE au prix coûtant » en lui accordant en parallèle une «subvention d’équilibre». Une idée qui avait été défendue aussi par l’ancien directeur général de la Caisse de compensation.
En substance, cette étude révèle que «les subventions à l’énergie exacerbent les difficultés des importateurs, et aussi des exportateurs de pétrole, à faire face à la volatilité des prix internationaux de l’énergie». Elle appelle indirectement les dirigeants marocains à trancher sur la question de la réforme de la Caisse de compensation dans les plus courts délais. Et ce, pour éviter l’aggravation des problèmes qu’entraîne la compensation et aussi pour parvenir à une allocation plus efficace des ressources à même d’établir plus d’équité sociale. A bon entendeur…