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Selon le Département d’Etat, le Maroc continue de respecter le droit de la majorité des citoyens de pratiquer leur religion. Ce respect pour tous les cultes au Maroc, se matérialise, au niveau des lois et de la nouvelle Constitution qui stipule que l’Islam est la religion officielle de l’Etat et que le Roi est le Commandeur des croyants et le garant du libre exercice du culte.
Ledit rapport loue la tolérance envers les juifs et les chrétiens au Maroc qui peuvent pratiquer leur culte en toute liberté et sans aucune restriction.
« Les juifs marocains pratiquent ouvertement leur foi et vivent en sécurité à travers le pays. Les musulmans étudient dans les écoles chrétiennes et juives et les étudiants musulmans constituent la majorité dans les écoles juives à Casablanca, et un hôpital géré par la communauté juive procure les soins aux citoyens nécessiteux quelle que soit leur religion », explique le rapport qui a été publié lundi à Washington. Il évoque également le fait que le patrimoine culturel, artistique, scientifique et littéraire juif est enseigné dans certaines universités marocaines, citant à titre d’exemple l’enseignement de l’hébreu et des études religieuses comparatives au département des études islamiques de l’Université de Rabat. En outre, les membres de la communauté juive sont représentés à des hauts niveaux de responsabilité.
Les chrétiens (protestants, Russes orthodoxes, Grecs orthodoxes, catholiques) pratiquent leur culte également en toute liberté. Mais si des « leaders chrétiens estiment qu’il y a probablement 8.000 chrétiens marocains à travers le pays, plusieurs d’entre eux rapportent qu’ils ne peuvent se rencontrer régulièrement par peur de la surveillance du gouvernement ou la persécution sociale », précise le rapport.
Le rapport estime également qu’il y a 3.000 à 8.000 (dont quelques Marocains) chiites du Liban ou de l’Iraq, ainsi que 300 à 400 Bahaïs au Maroc. En mars dernier, le gouvernement a toléré les funérailles du membre du clergé chiite Abdellah Dadou qui a été tué en Belgique. « C’étaient les premières funérailles chiites publiques dans le pays depuis des années », affirme le rapport, ce qui marque un développement « positif » pour le respect de la liberté religieuse.
Concernant la lutte contre l’extrémisme et le fanatisme, le rapport évoque les efforts du gouvernement en matière de prévention des “rhétoriques religieuses diffamatoires ou extrémistes”, et de contrôle de la vente des livres, des vidéos et DVD qui prêchent l’extrémisme.
Tout n’est pas rose cependant. Le rapport annuel du Département d’Etat américain évoque quelques cas d’« abus » commis par le gouvernement. C’est le cas par exemple des membres de la « Jamaa Mahdawiya » qui ont été arrêtés en mars dernier. La justice a condamné le leader de cette secte, Boumediene Khaouar, à trois ans de prison, un membre à un an de prison, trois autres à payer une amende, tandis que trois membres ont été acquittés.