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Là, Latefa Ahrrare nous donne un bel exemple d’une artiste qui a soif des nouveautés académiques dans le domaine. Pour cela, elle est enseignante tout au long de la journée du mardi, où elle dispense le cours de l’expression corporelle, mais redevient étudiante le lendemain, et cette fois-ci à Tétouan, où elle poursuit des cours sur le documentaire, dans le cadre du master supervisé par Hamid Lâaydouni.
Bien qu’elle soit digne d’être connue, l’info constitue un prétexte pour aborder le problème de la formation au niveau de la corporation des artistes en général et des comédiens en particulier. L’on dit d’un acteur, qu’il est monotone dans son jeu, d’un metteur en scène qui ne change pas dans sa direction des comédiens, répétitif dans ses idées … Cela est une question de renouveau dans les outils, dans les conceptions et dans la vision du monde. Combien d’acteurs ne peuvent plus renouveler leur jeu, de réalisateurs reproduisent les mêmes idées et les mêmes travaux, de critiques de cinéma ne visionnent ni écrivent des articles de cinéma !
Une déperdition qui annonce vite la fin de l’artiste et du sens de la créativité. On peut évoquer ce comédien ou cette actrice qui ne changent plus leur manière de jouer ou d’interpréter, ou encore ce réalisateur qui n’offre plus que des copies «caricaturales» de ses anciens travaux … Le manque de renouveau résulte de cet épuisement de souffle artistique qui gagne du terrain au fur et à mesure que tarit l’esprit intellectuel.
Au Maroc, des créateurs tels que Latefa Ahrrare, Driss Roukh, Hicham Laasri, Asmaa Houri, Faouzi Bensaidi, Naima Zitane, Hicham Jbari, Abdelilah El Jawhari, Dounia Boutazout … font montre d’un sens intellectuel aigu au niveau de la formation continue, grâce à la lecture, à l’échange avec leurs pairs et à l’ouverture sur l’autre. C’e n’est absolument pas le cas pour tout le monde. Il est inutile de citer des noms qui disparaissent du paysage artistique ou qui ne font que puiser dans les mêmes stéréotypes du passé. Et ils sont légion.