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Cette initiative, portant sur les pays francophones et particulièrement en Afrique, ambitionne de contribuer à la consolidation de la gouvernance électorale, la mise en place de mécanismes de coordination d’une stratégie de travail des observateurs électoraux, la contribution à l’amélioration de la transparence et de la crédibilité des élections à travers l’élaboration d’un programme de suivi de l’ensemble des étapes du processus électoral, outre l’échange d’expériences et l’encouragement des meilleures pratiques.
Intervenant à cette occasion, le coordinateur national du Collectif associatif pour l’observation des élections, Kamal Lahbib, a indiqué que le défi de tout processus démocratique consiste en la réalisation de la démocratie, soulignant qu’en dépit des grands défis que connaît le continent africain, les électeurs, qui représentent 60% de la population du continent, aspirent encore à un avenir plus démocratique, stable et prospère.
Le lancement de ce réseau vise les pays africains dans un premier lieu avant d’élargir l’éventail de son action dans le futur, a noté le responsable, faisant observer que les élections sont une unité de mesure des dynamiques sociales et de la maturité des expériences démocratiques des pays.
Le représentant de l’OIF, Ahmed Ali Kotoko, a, pour sa part, relevé que l’instauration du réseau composé d’associations intervient "dans le cadre des priorités de l’OIF pour faire de la démocratie une valeur partagée et universelle", notant que l’espace francophone fait face, de nombreuses fois, à des troubles durant des périodes électorales qui ralentissent la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit.
Ce réseau contribuera, à travers la coopération et la solidarité des organisations partenaires, au renforcement de la démocratie électorale dans l’espace francophone et des capacités de plusieurs organisations dans le domaine de l’observation des élections à travers l’échange d’expériences et des meilleures pratiques.
Le responsable au sein du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Youssef Ben Chebbak, a, de son côté, rappelé que l’observation indépendante et neutre des élections s’inscrit dans le cadre de la poursuite des expériences du CNDH et du tissu associatif accumulées pendant plusieurs années dans ce domaine, soulignant que la variété et la richesse des approches et des méthodes adoptées par les différentes opérations d’observations menées par le CNDH et la société civile, constituent le point fort de l’expérience marocaine en matière d’observation neutre et indépendante de l’opération électorale.
Le CNDH a renforcé les capacités des observateurs à travers leur maîtrise du cadre constitutionnel et légal des élections, grâce à l’organisation de 12 formations au profit des observateurs, du 2 au 17 juillet 2021, a rappelé le responsable.
Le CNDH a également produit 21 formulations pour la gestion des formations, traitant du cadre légal et constitutionnel des élections, l’observation neutre, les droits et obligations des observateurs, les modalités d’observation de la campagne électorale et du scrutin, le dépouillement et le décompte des votes, l’annonce des résultats, la méthode et les outils d’observation, l’intégration de l’approche genre et la communication avec les acteurs électoraux, a-t-il fait savoir.
Quant au chef de service de soutien aux associations au ministère chargé des Relations avec le Parlement, Jamal Moussayir, il a rappelé que le ministère a mis en place un programme ambitieux de politiques publiques aux niveaux local et régional à travers la mise en œuvre du programme relatif à la Stratégie "Nassij" pour la période 2022-2026.
Cette rencontre constitue un modèle pour le renforcement de la bonne gouvernance en impliquant la société civile dans l’observation du processus électoral, a relevé le responsable, notant que la société civile marocaine ne contribue pas uniquement aux projets de développement, mais constitue un acteur essentiel dans le domaine politique.