LaTurquie doit cesser ses " menaces" pour que des négociations s'engagent, souligne le Premier ministre grec


Libé
Vendredi 4 Septembre 2020

La Turquie doit cesser ses "menaces" contre la Grèce afin que des négociations s'engagent pour réduire les tensions entre Ankara et Athènes, a affirmé vendredi le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

"Laissons de côté les menaces, afin que des contacts puissent s'établir", a estimé le chef de l'exécutif grec à l'occasion d'une visite à Athènes d'un haut responsable du Parti communiste chinois.

Le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devaient s'entretenir vendredi des "activités hors la loi" de la Turquie, a ajouté le Premier ministre.

Jeudi soir, Athènes avait démenti des discussions avec Ankara sur une désescalade en Méditerranée orientale, après un tweet du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg affirmant le contraire.

Selon ce dernier, la Grèce et la Turquie, membres de l'Alliance, étaient convenus "d'entamer des pourparlers techniques à l'Otan", avec l'objectif de prévenir tout nouvel incident en Méditerranée orientale, où un bateau sismique turc accompagné de navires de guerre se trouvent dans les eaux grecques depuis le 10 août.

L'information a rapidement été démentie par la diplomatie grecque, qui a averti jeudi que "la désescalade n'(aurait) lieu qu'avec le retrait immédiat de tous les navires turcs du plateau continental grec. "

Depuis le 10 août, Ankara a déployé son bateau sismique Oruç Reis et son escorte de navires de guerre turcs pour procéder à des explorations au large de l'île grecque de Kastellorizo, à 2 km des côtes turques, dans une zone riche en hydrocarbures. Fin août, les tensions sont montées d'un cran entre la Turquie et la Grèce, qui ont effectué des manoeuvres militaires rivales, la première avec les Etats-Unis puis avec la Russie, la seconde avec la France, Chypre et l'Italie.

De son côté, l'Union européenne menace la Turquie de nouvelles sanctions s'il n'y a pas de progrès dans le dialogue avec Athènes sur la crise en Méditerranée.

Poursuite des recherches dans un quartier sinistré de Beyrouth, possible survivant

Des secouristes continuaient vendredi de creuser dans les décombres d'un quartier sinistré de Beyrouth où des battements de coeur ont été détectés au scanner la veille, un mois jour pour jour après la gigantesque explosion au port.

Une équipe spécialisé de secouristes chiliens récemment dépêchée dans la capitale libanaise a repéré jeudi, grâce à un chien renifleur et des scanners thermiques, des pulsations sous les décombres d'un bâtiment, donnant l'espoir de retrouver un survivant de l'explosion qui a détruit le 4 août des pans entiers de Beyrouth, faisant 191 morts et blessant plus de 6.500 personnes.

Des membres de la Défense civile et des secouristes ont soulevé à la main les gravats du bâtiment vendredi matin, a constaté un photographe de l'AFP.

Deux grues ont permis dans la nuit de retirer des murs qui menaçaient de tomber. "Nous travaillons sans arrêt depuis la nuit.

Nous avons enlevé des décombres, mais nous ne sommes pas encore parvenus à un résultat", a déclaré à l'AFP le directeur des opérations de la Défense civile, George Abou Moussa. Le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, a déclaré jeudi à des journalistes qu'il pourrait y avoir un ou deux corps, et peut-être un survivant, les appareils ayant permis de détecter des "battements cardiaques".

"Après avoir enlevé les gros gravats, nous avons effectué de nouveaux tests pour surveiller le rythme cardiaque ou la respiration, et cela a révélé un faible rythme (...) sept battements par minute", a déclaré vendredi Nicolas Saadeh, qui coordonne les recherches entre l'équipe chilienne et la Défense civile.

La veille, un rythme de 16 à 18 battements par minute avait été détecté. Les recherches sont d'autant plus difficiles que le bâtiment n'est plus qu'un tas de gravats. Le Liban ne possède ni l'équipement ni les capacités techniques pour gérer de telles catastrophes. Plusieurs pays ont rapidement dépêché des équipes de secours et d'assistance technique après l'explosion.

L'arrêt des recherches sous le bâtiment durant la nuit a provoqué la colère de certains Libanais sur les réseaux sociaux.

L'armée a affirmé dans un communiqué vendredi que les travaux avaient été suspendus pendant deux heures à minuit "en raison du risque d'effondrement d'un des murs fissurés du bâtiment".


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