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La peau qui tiraille, les lèvres gercées et les mains desséchées, représentent peu de chose face aux multiples souffrances vécues par les populations des massifs montagneux, de l’Atlas jusqu’au Rif.
A ces altitudes où les températures dépassent largement les valeurs négatives, les habitants qui y résident sont en proie à la neige, au froid et aux pluies diluviennes, sans pour autant disposer de moyens nécessaires pour y parer.
Une situation pénible qui vire souvent au drame, quand ces hommes, femmes et enfants se retrouvent confrontés aux difficultés d’approvisionnement, car isolés des souks hebdomadaires, unique source des plus basiques denrées alimentaires. En cause, l’impraticabilité des rares routes existantes, empêchant tout véhicule de circuler. A défaut de chasse-neige fonctionnel et en nombre pour déblayer les routes, c’est souvent dans le meilleur des cas, à dos d’âne, transis de froid, que les courageux habitants des massifs montagneux bravent des conditions climatiques extrêmes pour subvenir à leurs besoins vitaux ainsi que ceux de leur famille. Un constat qui glace le sang, autant que les corps de cette population faisant partie du pays malgré l’altitude et la distance qui nous séparent.
Si les témoignages pointent l’incompatibilité entre les actions prévues sur le papier par les institutions publiques et leurs applications, détourner notre regard c’est se rendre complice de la marginalisation qui en résulte. Difficile de décrire la situation autrement, quand s’ajoute aux griefs précédents, l’absence criante d’infrastructures basiques et vitales, comme les hôpitaux.
Naturellement, le retour immuable de l’hiver et de ses vagues de froid n’a aucune chance d’être altéré ; pis, le réchauffement climatique planétaire ne fait qu’accentuer les extrémités aux dépens de l’automne et du printemps, dites saisons de transition, qui plus est, au sein de ces localités dont la beauté contraste avec la sévérité des conditions climatiques qui y sévissent. A la lumière de ces éléments, il paraît évident que notre indifférence est autant en cause que les manquements dont souffrent les actions étatiques. Alors puisque la montagne ne pourra pas venir à nous, allons à la montagne et aidons cette population à desserrer l’étau d’un scandaleux enclavement!