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C’est ce qui a été attesté par un haut responsable financier qui n’est autre que le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Simon Gray, qui a tiré la sonnette d’alarme à ce sujet lors d’une conférence organisée récemment.
C’est aussi le cas d’un fin connaisseur des différents contours de l’économie nationale, à savoir le Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, à qui nous nous sommes adressés lors d’une rencontre organisée mercredi sous le thème «La contribution au débat sur une nouvelle politique économique dans le contexte actuel des déséquilibres macroéconomiques au Maroc», en l’interrogeant sur cette question. Pour M. Lahlimi, «quand un pays a besoin de recourir à l’extérieur pour assurer sa sécurité alimentaire et donc répondre à ses besoins, dans ce cas, il risque de perdre de sa souveraineté financière, ou du moins il en a perdu une part importante».
Ces propos émanant de deux experts dans le domaine économique et financier nous renseignent sur les menaces sérieuses qui pèsent sur notre souveraineté financière.
Que ce soit M. Lahlimi ou encore M. Gray, les deux hommes ont justifié l’alarmisme de leurs analyses par des chiffres, en affirmant que ces derniers ont dépassé toutes les lignes rouges, faisant allusion, entre autres, au déficit jumeau, mais aussi au ratio de l’endettement qui dépassera certainement le plafond inquiétant de 60% du PIB à fin 2013 si le Royaume ne cesse de s’endetter à un rythme inouï, comme c’est le cas depuis plus de deux ans.
L’autre point commun des deux analyses livrées par ces deux experts, c’est qu’ils ont insisté sur l’urgence de la refonte et non plus de la réforme des structures économiques.
Pour Simon Gray, c’est le retard pris par la mise en œuvre des réformes structurelles qui menace sérieusent la souveraineté financière du Royaume.
Outre que la nécessité de la réforme, il est devenu impératif d’instaurer plus de transparence au niveau des finances publiques. Un point sur lequel le Haut-commissaire s’est largement penché lors de ladite rencontre en insistant sur le fait que ce manque de transparence entrave l’analyse pertinente de la situation. En plus des difficultés par manque de transparence au niveau de l’analyse économique et financière, il est inadmissible de ne pas informer les Marocains sur la situation de leurs finances et sur la gestion de l’argent public. A ce propos, il est à rappeler que le ministre de l’Economie et des Finances a attendu jusqu’à ce que la situation se soit aggravée pour nous dévoiler que la Caisse de compensation a été financée par 17 milliards de dirhams provenant de la dette pour le compte de 2012.
Devant cette situation insupportable, le redressement des finances publiques et l’instauration de plus de transparence mais aussi la concertation deviennent un impératif pour lequel aucun atermoiement, ni excuse ne peuvent être invoqués. Il y va de l’avenir du pays.