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La région qui se distingue par l'organisation de plusieurs activités culturelles et artistiques grâce à des projets et programmes de taille élaborés par la Direction régionale de la culture et de la communication ou à travers des partenariats et des contributions des associations culturelles pour l'essor culturel de la région, reste en deçà d'"une véritable rentrée culturelle et artistique régionale en bonne et due forme".
Dans une interview accordée à la MAP, le directeur régional de la culture et de la communication (département Culture), Hassan Hernan a souligné que la dynamique culturelle de la région se traduit annuellement par l’organisation de nombreuses activités et manifestations culturelles importantes, rappelant à cet égard la tenue à Azilal du premier Salon provincial du livre, grâce à des partenariats avec de nombreuses associations de la société civile, artistes et éditeurs de cette province. Ce dynamisme se manifeste aussi par l’ouverture de la saison pour les maisons de la culture de la ville et par le début des inscriptions dans les conservatoires de musique de la région, en plus des activités relatives à l’inventaire des monuments historiques, a-t-il insisté. Cette dynamique, a-t-il ajouté, sera soutenue par la création de nouveaux établissements culturels, dont cinq bibliothèques à Khénifra et par le lancement, prochainement, d’un soutien en faveur des associations culturelles de la région d’une valeur totale de 400.000 dirhams, ainsi que par l’établissement de partenariats avec le conseil de la région pour la construction d’un grand théâtre et d’un Conservatoire de musique à Béni Mellal et d’un théâtre à Khénifra.
Pour sa part, le directeur de la Maison de la culture de Béni Mellal, Tarek Ribh, a expliqué que le choix par le Royaume de la régionalisation avancée dans la politique de la gouvernance territoriale a permis d'ériger une nouvelle approche régionale dans la gestion de divers secteurs, y compris la culture, faisant savoir que cette dynamique prometteuse de la région n'est pas pour autant un "catalyseur suffisant pour assurer une véritable rentrée culturelle pour la ville de Béni Mellal". Pour le vice-doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Mohcine Idali, parler d'une rentrée culturelle dans la région reste peu probable, eu égard à l’absence d’un programme culturel annuel au service des artistes et écrivains et d’un plan d’action qui explore les développements récents du monde littéraire, culturel, intellectuel et artistique de la région.
Le domaine de l'action culturelle s’est rétréci depuis le milieu des années 80, après avoir été considéré pendant des années comme un enjeu fort de la société, a-t-il expliqué, déplorant les contraintes sociales et culturelles ayant contribué à "éloigner la culture de la sphère publique, de l’école ainsi que des citoyens".
Dans ce sillage, l'écrivain Mohamed Rafik affirme que la rentrée culturelle est devenue un modèle typique qui prend place à chaque nouvelle rentrée culturelle de la même façon au cours de la dernière décennie, relevant que cette réalité est le résultat d'une politique d’éloignement et de désintérêt vis-à-vis de la chose culturelle, qui, faute de moyens financiers et de la réticence d'une partie des élus pour la chose culturelle et du désintérêt des associations œuvrant dans le domaine culturel, ne peut être ramenée ou assimilée en aucun cas à une véritable rentrée culturelle.