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prestigieux à travers le monde, “La nuit entr’ouverte”, premier long métrage de la réalisatrice maroco-irakienne Tala Hadid a été récemment projeté
à Oslo, dans le cadre du Festival de la Francophonie.
Des cinéphiles et professionnels du cinéma norvégiens et ceux en provenance de pays francophones ont assisté à la projection de «La nuit entr’ouverte» qui fait partie de la participation marocaine au Festival de la Francophonie en Norvège qui, selon ses initiateurs, se veut un «témoignage de la diversité culturelle des pays qui ont la langue française en partage». «C’est un évènement conçu pour donner goût de la Francophonie à la société norvégienne», expliquent-ils.
Dans son film qui avait remporté le Grand prix du 16ème Festival national du film, ainsi que le Prix de la critique, la jeune réalisatrice met en scène, avec un regard poétique, la souffrance humaine, à travers des personnages perdus au milieu du mal, des guerres et des ruines. Outre Aïcha, jeune orpheline retrouvée seule au milieu d’une forêt du centre du Maroc et enlevée par Abbas, un délinquant minable et son amie Nadia, pour être vendue, le film raconte l’histoire de Zakaria, un écrivain maroco-irakien, qui a tout quitté notamment sa bien-aimée française, Judith, pour partir à la recherche de son frère disparu. Alors qu’Aïcha arrive à s’en sortir de par son courage et sa ferme volonté de vivre heureuse et en paix, Zakaria découvrira, à l’issue d’un périple qui le conduira en Turquie, au Kurdistan et en Irak, une vérité douloureuse et choquante sur son frère. Les destins de ces personnages, que tout oppose, vont se croiser, pour donner lieu à des situations humaines où chacun d’eux va essayer d’oublier sa douleur et sa souffrance.
Ecrit par la réalisatrice elle-même, «La nuit entr’ouverte» compte parmi ses producteurs, l’acteur et réalisateur américain Danny Glover. Côté casting, Tala Hadid a fait appel à Fadwa Boujouane, Majdouline Idrissi et à des comédiens confirmés de différentes nationalités tels que l’Anglo-Egyptien Khalid Abdalla, la Franco-Canadienne Marie-Josée Croze et l’Algérien Hocine Choutri. «Mon film est une œuvre cinématographique, subtile et émouvante qui invite à réfléchir et non seulement à consommer des images», explique Tala Hadid. «Les indices sont là mais ils ne sont pas nécessairement captés dès la première fois. L’intrigue du film est ouverte à toutes les interprétations», souligne-t-elle.
Il est, par ailleurs, à rappeler que Tala Hadid est née à Londres et diplômée de l’Université Columbia de New York. Avant de mettre le cap sur le long métrage, elle a réalisé plusieurs courts métrages, dont «Tes cheveux noirs Ihsan», qui a reçu un «Student Academy Award» et remporté le Prix «Panorama du meilleur court métrage» à Berlin. Elle a également réalisé plusieurs documentaires, notamment «Sacred Poet», consacré au réalisateur Pier Paolo Pasolini.
La jeune réalisatrice est, également, écrivaine et photographe. Son travail est exposé au Museum of Modern Art de New York, à l’Institut du monde arabe de Paris, au Goteborg Kunsthalle en Suède, au Goethe Institut du Caire et à la Cinémathèque française de Paris, entre autres.