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Les colonies de Manchots empereurs vont péricliter d’ici 2100 sous l’effet du réchauffement climatique, ont prévenu des chercheurs, qui recommandent que cet oiseau emblématique soit classé comme une espèce menacée et que des mesures soient prises pour protéger son habitat dans l’Antarctique.
Rendu célèbre en 2005 grâce au film «La marche de l’empereur», l’oiseau est le plus grand et le plus lourd de toutes les espèces de manchot et vit exclusivement en Antarctique.
Une nouvelle étude met en lumière le rôle crucial de la glace de mer pour ce manchot, qui y pond et y élève ses petits. La même glace lui assure sa subsistance en abritant ses proies - poissons et petits crustacés - et en maintenant ainsi la chaîne alimentaire dont il dépend.
Le recul de la glace de mer provoqué par le réchauffement climatique se traduirait par le déclin de l’intégralité des 45 colonies de Manchots empereurs connues à ce jour, selon une simulation effectuée pour cette étude.
«Au moins les deux tiers des colonies devraient avoir diminué (de plus de) 50% par rapport à leur taille actuelle», préviennent les auteurs dans la revue britannique Nature Climate Change.
La trajectoire de chaque colonie est différente mais « d’après les projections, la population globale devrait avoir diminué d’au moins 19% « en 2100, après avoir progressé de 10% en moyenne d’ici à 2048.
Les chercheurs estiment que ce sont les colonies situées entre la mer de Weddell, à l’est, et l’océan Indien, à l’ouest, qui subiront le déclin le plus marqué, tandis que celles de la Mer de Ross seront les plus épargnées. D’après leurs calculs, la population de manchots de la Mer de Ross continuera même à augmenter jusqu’en 2100, avant de régresser après cette échéance.
«Nos résultats indiquent qu’au moins 75% des colonies de Manchots empereurs sont au minimum vulnérables au regard des variations futures de la glace de mer, et que 20% d’entre elles seront probablement quasiment éteintes d’ici 2100», souligne l’étude.
A la lueur de ces résultats, les chercheurs estiment que le Manchot empereur «mérite pleinement un statut d’espèce menacée par le changement climatique», en référence à la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
L’oiseau antarctique y est actuellement classé comme espèce «presque menacée», avec une population considérée comme «stable».