
Netanyahu, dont le quatrième mandat semblait bien compromis à la veille du scrutin, a revendiqué la victoire dès la publication des premiers sondages à la sortie des urnes, tandis que le dirigeant travailliste Isaac Herzog, crédité par les derniers sondages de quatre sièges d'avance, tentait de faire bonne figure en assurant que "tout reste ouvert". Devant ses partisans en liesse, le Premier ministre sortant a ensuite annoncé avoir déjà entamé des discussions avec les dirigeants des partis d'extrême droite et des formations religieuses, qu'il a invités à rejoindre "sans délai" une nouvelle coalition gouvernementale. L'autre vainqueur du scrutin est la liste commune formée par les partis arabes, arrivée à la troisième place pour la première fois dans l'histoire d'Israël. Benjamin Netanyahu, qui s'est engagé pendant la campagne à poursuivre le développement des colonies juives de Cisjordanie, avait d'ailleurs agité au début du scrutin la menace d'une vaste mobilisation des Arabes Israéliens, qui représentent 20% de la population.
L'attitude du parti centriste Kulanu, crédité d'une dizaine de sièges, sera de ce point de vue déterminante. Son chef de file, Moshe Kahlon, dissident du Likoud, est très courtisé par le Premier ministre qui lui a promis dimanche le ministère des Finances. L'extrême droite a de son côté déjà saisi la main tendue par le dirigeant du Likoud. Naftali Bennett, chef du Foyer juif, un parti ultranationaliste, a annoncé lui avoir parlé au téléphone et avoir accepté d'entamer des discussions "accélérées" en vue de former une coalition.
Le taux de participation a atteint près de 72%, soit près de cinq points de plus que lors du précédent scrutin, en 2013.