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La flambée des prix des carburants s ’invite enfin au Parlement


Mourad Tabet
Mercredi 13 Avril 2022

Abderrahim Chahid: Ce qu’attend le citoyen, ce sont surtout les mesures que doit prendre l’Exécutif pour faire face à ce problème

La flambée des prix des carburants s ’invite enfin au Parlement
S ur pression des groupes parlementaires de l’opposition, celui de l’USFP en tête, le gouvernement accepte, enfin, de débattre de la question de la flambée des prix des carburants lors de la réunion de la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants qui se tient aujourd’hui.
Pour rappel, cette réunion était programmée la semaine dernière, mais elle a été reportée à la demande de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, en faisant valoir l’article 103 du statut intérieur de ladite Chambre. Mais ce report a été vivement critiqué par l’opposition qui considère que le gouvernement fuit sa responsabilité et élude un sujet d’actualité brûlant. « Il s’agit d’un sujet d’actualité d’une grande importance pour les Marocains. Le gouvernement n’a aucune raison d’éluder de débattre de cette problématique, car tout le monde sait que flambée des prix des carburants est due à la hausse des cours du baril de pétrole sur les marchés mondiaux à cause de la guerre en Ukraine notamment », a souligné Abderrahim Chahid, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants. Et de préciser dans une déclaration à Libé : « Ce qu’attend le citoyen marocain, ce sont plutôt les mesures que doit prendre l’Exécutif pour faire face à ce problème. La raison d’être d’un gouvernement, c’est de résoudre les problèmes. D’où l’importance de la communication pour au moins rassurer les citoyens ».
Par ailleurs, un débat a éclaté lundi dernier lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants à propos de l’absence d'un certain nombre de ministres aux séances plénières et aux réunions des commissions permanentes de la Chambre, ainsi que de la faible disposition de bien d’autres à apporter des réponses aux questions écrites. Ainsi, Moulay Mehdi Fatmi, du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a vivement critiqué, dans un point d’ordre au nom de son groupe, la faiblesse du taux de réponses aux questions des députés, notant que 6 mois après la formation de l’actuel gouvernement, le taux des réponses des ministres a atteint 45% seulement. Selon lui, le nombre de réponses apportées par le gouvernement aux questions écrites des membres de la Chambre des représentants, pendant la session d'automne et celle du printemps qui a débuté vendredi dernier, n'a pas dépassé le tiers des questions posées. Alors que le nombre de questions écrites reçues par le bureau de la Chambre des représentants au cours de la même période a atteint 1405, dont le gouvernement a répondu à 287 questions seulement.
Par ailleurs, le nombre de questions orales reçues au cours de la même période était de 825 questions. « Nous avons contesté ce fait lors du point de presse organisé par les groupes parlementaires de l’opposition en février dernier », nous a affirmé Abderrahim Chahid, soulignant dans sa déclaration à Libé que les réponses des ministres aux questions écrites des parlementaires restent en deçà des attentes des parlementaires, et par ricochet, des citoyens. Il a également considéré que le bilan législatif de la Chambre des représentants lors de la session d’automne est faible, car seulement quatre projets de loi ont été adoptés. « Nous considérons que ce bilan n'est pas satisfaisant et n'honore pas le gouvernement. Le Groupe socialiste, avec les autres groupes d'opposition, exhorte le gouvernement à répondre aux questions des parlementaires et à travers eux aux attentes de l'opinion publique », a martelé le président du Groupe socialiste, soulignant que la présence des ministres et du chef du gouvernement lors des séances de la Chambre et des réunions des commissions permanentes est très importante pour le bon fonctionnement des institutions politiques.
Par ailleurs, le président du Groupe parlementaire du MP a critiqué, de son côté, l'absence de ministres du gouvernement aux séances parlementaires, soulignant que certains d’entre eux ont assisté aux travaux des commissions parlementaires entre les deux sessions (la dernière session d'automne et l'actuelle session de printemps), tandis que les réunions de certaines commissions ont été reportées à plusieurs reprises à la demande du gouvernement. 


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