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Plusieurs thèmes constituent désormais leur cheval de bataille, allant de l'émancipation dans l'ouvrage "Une femme tout simplement" de Bahaa Trabelsi et la résistance dans "Le drapeau blanc" de Layla Triqui, aux victimes de la traite des blanches dans "Les yeux secs" de Narjiss Nejjar, en passant par la lutte contre l'analphabétisme abordée par la pellicule "Regraguia" qui relate le fabuleux destin d'une artiste autodidacte pétrie de talents. Se surpassant, elles ont investi des domaines longtemps réservés à l'homme, en intensifiant la lutte pour une parité légitime érigeant, de facto, un nouveau modèle de la société moderne. Cet engagement sans faille ne se résume pas à la cause féminine.
Ces femmes s'insurgent face aux injustices de tout genre et mettent au jour les raisons pour lesquelles la "déesse de la fécondité" a, de tout temps, été placée à l'ombre, et que le soupçon de droit de la femme, n'est que mirage et illusion. Et une journée de l'année, en l'occurrence le 8 Mars, n'est pas suffisante pour régler toutes les questions relatives à la situation et au statut de la femme. Ainsi la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar le confirme dans une déclaration à la MAP: "La femme est une terre nourricière. La réduire à une date anniversaire, c'est la serrer dans un cadre fantasmagorique périlleux". Une illustration éloquente de l'artiste femme qui s'est forgé une place de choix dans l'univers du 7ème art, Mme Nejjar fait partie des "réfractaires" à ce type de célébrations car, selon elle, elle "instille dans l'inconscient collectif une marginalité de fait".
"La femme n'a nul besoin qu'on lui trouve des qualités pour exister", s'est-elle élevée. Sur la même lancée, sa paire Layla Triqui, déclare "avoir du mal avec cette date" en ce sens que la femme doit être célébrée tous les jours. Et d'ajouter qu'"à trop vouloir défendre les droits de la femme, on tombe souvent dans des clichés et des stéréotypes galvaudés".
"Je défends la femme, je défends le regard féminin et l'émancipation féminine active dans la société, que ce soit dans le domaine social, économique, créatif ou autre. Mais certains discours féminins peuvent développer des images beaucoup plus nocives que positives vis-à-vis de la femme marocaine", a-t-elle conclu.