
Ces derniers jours, les appels s'étaient multipliés parmi les dirigeants et militants réformateurs, notamment lors des réunions publiques, pour que M. Aref se retire au profit de M. Rohani, également soutenu par l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani.
Son retrait est le deuxième en deux jours, après celui du conservateur Gholam-Ali Hadad-Adel qui s'est désisté lundi pour "favoriser l'élection d'un conservateur". Les chances de l'ancien président du Parlement semblaient minces aux yeux des observateurs.
M. Rohani, un religieux âgé de 64 ans, devrait désormais avoir pour principaux adversaires Saïd Jalili, Ali Akbar Velayati et Mohammad Bagher Ghalibaf. Les deux autres candidats, le conservateur Mohsan Rezaïe et le modéré Mohammad Gharazi, apparaissent également distancés dans la course.
M. Aref n'a pas officiellement annoncé qu'il appelait à voter pour M. Rohani.
Mais dans un communiqué officiel, le Conseil consultatif (regroupant modérés et réformateurs) auprès de Mohammad Khatami a annoncé que "désormais Hassan Rohani est le candidat du camp réformateur". "Je suivrai la même voie que celle de Khatami et Rafsandjani", a déclaré M. Rohani lundi lors d'un rassemblement au Kurdistan.
M. Rohani prône une politique de souplesse dans les négociations avec les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) pour régler la crise du nucléaire iranien. L'Iran avait accepté la suspension de son programme d'enrichissement d'uranium et l'application du protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire (TNP), qui permet des inspections surprises des installations nucléaires du pays.
Dès lundi, des voix s'étaient élevées dans le camp conservateur pour appeler à l'unité en prévision de la décision d’Aref.
Mais pour l'instant, aucun des trois favoris conservateurs n'a évoqué un possible désistement.