Qu’en sera-t-il des pressions américaines et manœuvres israéliennes ?
Au-delà des sanctions ou du veto américain sans parler des manœuvres israéliennes, les Palestiniens sont décidés d’aller jusqu’au bout pour obtenir le 20 septembre prochain, la reconnaissance par l’Assemblée générale de l’ONU de l’Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967.
Les Palestiniens bénéficient déjà du nombre suffisant et même au-delà de pays de tous les continents pour enfin se voir reconnaître leur Etat indépendant.
Cette fois-ci est la bonne.
Il est vrai que la reconnaissance de l’Etat palestinien pouvait intervenir en d’autres circonstances, mais l’occasion n’était pas tout à fait opportune.
Devant les tergiversations et les atermoiements d’Israël, le monde se trouve aujourd’hui prêt à passer à l’action. Il faut dire que même les alliés des Israéliens en dehors des Américains, font montre d’impatience à l’égard de Tel Aviv. Et donc ont fini par comprendre que l’Etat hébreu ne faisait que gagner du temps, mettant à profit chaque instant pour consolider ses propres territoires.
Cette situation dans la conjoncture actuelle, ne pouvait évidemment continuer.
Dans ce cas, les Palestiniens eux-mêmes, leurs alliés ou les autres pays ne pouvaient pas attendre que les Israéliens mènent leur projet de fonder un Etat avec pour capitale Jérusalem.
Le monde allait se trouver devant le fait accompli !
Or, tout le monde sauf les Israéliens et leurs alliés américains, ne pouvait laisser faire.
Donc le moment est opportun pour les Palestiniens de faire avorter le projet de Tel Aviv.
En se présentant devant l’Assemblée générale de l’ONU pour demander la reconnaissance de leur Etat indépendant dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale, les Palestiniens veulent concrétiser l’intention manifestée par plusieurs pays y compris les Etats-Unis.
Les Palestiniens savent mieux que quiconque que les bonnes intentions ne les ont jamais servis. Au contraire, ils n’ont fait que les anesthésier pour un temps alors que les Israéliens se livraient à leur politique d’expansion et de colonisation.
Les Etats-Unis se trouvent presque seuls au côté d’Israël pour s’opposer à la reconnaissance de l’Etat palestinien indépendant.
En fait, la position des Américains ne doit pas être confortable. Ils sont pris entre la marteau et l’enclume. La raison et la justice voudraient qu’ils soient au côté des Palestiniens comme le reste du monde, mais leur alliance indéfectible avec Tel Aviv les pousse à supporter un allié imposé qui constitue aujourd’hui un lourd fardeau.
Par leur attitude partiale en faveur des Israéliens, les Américains sont conscients que leur politique arabe et islamique laisse des plumes, mais que faire devant la pression agissante du lobby juif américain qui fait et défait les présidents ?
Si les Américains sont aujourd’hui très entreprenants pour s’opposer à la reconnaissance de l’Etat palestinien, il ne faut pas oublier qu’ils se trouvent en pré-campagne électorale présidentielle.
Le Président Obama qui, lors de son fameux discours à l’Université du Caire, a laissé entrevoir un nouveau chapitre dans les relations arabo-islamiques a vite, politique intérieure oblige, mis un bémol à ses bonnes intentions.
Plus que jamais, Obama qui a vu sa cote de popularité chuter, se trouve dans l’obligation de plaire au groupe de pression juif américain et même à certains de ses camarades démocrates dont on connaît la sympathie pour Israël.
On doute fort que l’actuel Président américain, qui aspire à un nouveau mandat, choisisse de se faire harakiri en tournant le dos à Israël et en décidant de se rendre à la raison en faveur de la création de l’Etat palestinien indépendant.
Cela relève de l’impossible !