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En effet, la dernière note de conjoncture pour le mois de juillet 2015 fait ressortir que l’économie nationale, portée par une amélioration de 15,1% de la valeur ajoutée agricole, aurait réalisé une croissance de 4,3% au deuxième trimestre 2015, au lieu de 4,1% au premier trimestre. Et de préciser que la valeur ajoutée hors agriculture aurait connu, pour sa part, une progression de 2%, en rythme annuel, tirée par les branches tertiaires hors tourisme ajoutant que le secteur secondaire aurait, de son côté, pâti des faibles performances des mines, alors que le raffermissement des industries de transformation serait resté relativement modéré pour relancer le reste de l'économie.
«Au troisième trimestre, le redressement de l’économie marocaine se poursuivrait, sous-tendu par une amélioration de 16,4% de la valeur ajoutée agricole, en variation annuelle, au lieu de 12% au cours du premier trimestre», explique-t-on de même source notant que cette dynamique favoriserait un allégement du déficit commercial agricole, sur fond de la poursuite de la baisse des quantités importées des céréales, dans un contexte de modération de leurs cours sur le marché international.
Les analystes du HCP relèvent également que profitant du renforcement de 4,2%, en glissement annuel, de la demande extérieure adressée au Maroc, les exportations de biens en valeur se seraient améliorées de 9,2%, en variation annuelle, au deuxième trimestre 2015. Et d’indiquer qu’elles auraient été, en particulier, soutenues par celles des produits agricole et agroalimentaire, de l’automobile, notamment le segment construction, suivi du secteur des phosphates et dérivés.
Les importations auraient, quant à elles, poursuivi leur tendance baissière, enregistrant un repli estimé à 1,9%, en glissement annuel, poursuit-on, soulignant, dans la foulée, que cette baisse serait due, principalement, au recul des acquisitions des biens énergétiques, alimentaires et de consommation. «La facture énergétique se serait, ainsi, allégée de près de 24%, en liaison avec l’apaisement des cours mondiaux de pétrole (62,1$/baril, au lieu de 109,8$/baril, un an auparavant). Les importations hors énergie, notamment les demi-produits (produits chimiques), les produits bruts et les biens d’équipement (voitures industrielles, avions et appareils de téléphonie) se seraient, à l’inverse, inscrites en hausse, soutenues par la demande intérieure», fait-on savoir avant de constater que si le déficit de la balance commerciale s’est allégé de 13,4%, en glissement annuel, c’est en raison de la hausse des exportations et du reflux des importations. Dans ce cadre, cette situation se serait, également, traduite par une amélioration du taux de couverture estimée à 5,8 points, pour atteindre 56,4%, précise-t-on.
Par ailleurs, concernant les perspectives pour le troisième trimestre 2015 et sous l’hypothèse d’une poursuite de l’amélioration de l’environnement international, notamment dans la zone euro, principal partenaire du pays, les industries exportatrices, en particulier l’automobile et l’agroalimentaire devraient bénéficier d’une hausse de 2,9% de la demande mondiale adressée au Maroc, en variation annuelle. Pour sa part, la stabilisation des cours mondiaux du brent aux alentours de 65$/baril profiterait à la balance commerciale nationale dont le déficit continuerait à s’alléger, selon le HCP. Et de faire état d’une demande intérieure qui aurait poursuivi sa tendance haussière, au deuxième trimestre 2015, dans un contexte d’amélioration des revenus des ménages et d’une progression de 2% des prix à la consommation.
En détail, la consommation domestique aurait connu une hausse de 3,4%, en variation annuelle, après +3,1% un trimestre plus tôt, constate-t-on soulevant qu’elle aurait été, principalement, soutenue par une expansion de 11,8% des crédits à la consommation et d’une augmentation de 1,8% des transferts des MRE, en glissements annuels. L’augmentation de la consommation des ménages aurait profité, particulièrement, aux produits locaux ; les importations de biens de consommations ayant fléchi de 3,4%, est-il précisé avant de souligner que l’investissement productif aurait, pour sa part, enregistré un accroissement de 1,2%, au deuxième trimestre 2015, au lieu de 0,9%, un trimestre auparavant. Cette évolution serait, principalement, attribuable à un léger redressement des investissements en produits industriels, sur fond d’une augmentation de 1% du flux des crédits accordés à l’équipement et d’un raffermissement des importations de biens d’équipement. En revanche, la même source indique que l’investissement en produits de BTP serait resté peu dynamique, comme en atteste la baisse des ventes de ciment et le ralentissement à 2,7% de l’encours des crédits à l’immobilier, à fin mai 2015, au lieu de 3,2% à fin mars.