Profitant des effets de la crise, certains patrons dans des secteurs qualifiés de vulnérables ne veulent plus entendre de revendications de la part de leurs salariés. Il n'est pas sûr, en dépit de la fragilité conjoncturelle des centrales syndicales, que les employés échangent leur pain contre la peur de perdre leur gagne-pain. Il est temps, par conséquent, d'organiser des assises nationales sur la croissance et sur une approche de la politique économique.
Le schéma économique actuel reste prisonnier, depuis le lancement du Plan d'ajustement structurel, des formules recommandées par les institutions financières internationales. Le maintien des équilibres macro-économiques ne manque pas de vertus qui se vérifient, notamment en période de crise.
Toutefois, il est temps de repenser la politique économique marocaine dont les maux structurels sont toujours les mêmes : déficit commercial permanent, balance de paiement difficile à obtenir, taux de chômage inquiétant, corruption, dépendance de la pluviométrie et faible capacité de l'export. D'où la nécessité de tenter des pistes qui pourraient être salutaires à notre économie dont la relance tarde à se mettre sur des rails solides.