-
Une concrétisation du soutien efficace de l'INDH au secteur de la santé
-
Immersion au coeur du souk Dlala des Habous
-
Service militaire 2024. Le 29 avril, dernier délai pour remplir le formulaire de recensement
-
Ouverture à Sala El Jadida du 15ème Forum national du handicap
-
26 morts et 2.725 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière
Cependant, l’accueil de ces e-cigarettes n’a pas été chaleureux pour longtemps au Maroc. Quelques enseignes de vente, histoire de suivre ‘’the wave’’ ont commencé à fleurir çà et là dans le Royaume et plus particulièrement à Casablanca mais sans un réel succès. D’autant plus qu’après environ une année du début de la commercialisation des e-cigarettes en magasin, le ministère de la Santé marocain avait publié en 2014 un communiqué dénonçant leurs effets néfastes. La notice, mettait à l’époque, en garde, la population contre l’utilisation des cigarettes électroniques, le ministère dénonçant leurs effets nocifs et les campagnes publicitaires des entreprises d’e-cigarettes sans en étayer pour autant la nocivité du vapotage.
Toujours en 2014, dans son rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour suggérer que la cigarette électronique aide les fumeurs à arrêter de fumer et qu’elle pouvait même encourager les jeunes utilisateurs à expérimenter différentes saveurs. Bien que l’OMS ait ajouté que les cigarettes électroniques sont moins toxiques que les cigarettes traditionnelles, elle ne s’est pas abstenue de souligner le fait qu’elles posent tout de même un risque sur la santé.
Plusieurs pays ont d’ores et déjà interdit la cigarette électronique. Par exemple en 2009, l’Uruguay a mis en place une interdiction générale des cigarettes électroniques. Aux Émirats arabes unis, la vente et l’importation de cigarettes électroniques sont aussi interdites depuis 2009. La Jordanie, Oman et le Qatar, ont également interdit l’utilisation de la cigarette électronique. En Thaïlande aussi, la cigarette électronique est strictement interdite. L’utilisation d’une e-cigarette ou vapotage, que ce soit par un Thaïlandais ou un étranger, est passible d’une amende ou d’une peine de prison.
Les réticences sont croissantes et les mises en garde aussi. En effet, les résultats d’une étude menée par des chercheurs de la Faculté de médecine de l'Université de New York et publiés lundi 29 janvier dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) stipulent que fumer des cigarettes électroniques pourrait accroître le risque de certains cancers ainsi que de maladies cardiaques. Dans le cadre de cette étude, des rongeurs ont été exposés au vapotage pendant douze semaines pour aspirer de la vapeur de nicotine équivalente en dose et durée à dix ans de vapotage pour les humains. Cette expérience a permis de constater des nuisances dans l’ADN des cellules des poumons, de la vessie et du cœur de ces animaux ainsi qu'une réduction du niveau de protéines réparatrices des cellules dans ces organes comparativement aux souris qui avaient respiré de l'air filtré pendant la même période.
Cela dit, la cigarette électronique est passée d’un produit en vogue à un produit créant plusieurs réticences aussi bien dans les rangs de fumeurs marocains qu’étrangers. Le passage à la cigarette électronique comme un moyen d’arrêter de fumer est censé être sans dégâts sur la santé, mais si ce n’est pas le cas, il serait alors préférable au fumeur de délaisser la cigarette sans avoir recours à un substitut susceptible de lui faire rappeler à chaque fois son attachement à la cigarette traditionnelle.