Catherine Ashton réclame l’ouverture des frontières de Gaza
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«Il faut que les points de passage (du territoire palestinien) soient ouverts dans les deux sens à la population comme aux biens de consommation», a déclaré M. Ashton aux journalistes après une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.
«Nous le disons clairement: les gens de Gaza doivent pouvoir vivre normalement», a souligné Mme Ashton qui doit se rendre dimanche dans la bande de Gaza.
Elle a réaffirmé que les Européens «étaient désireux de s’impliquer dans les procédures aux points de passage (frontaliers) à condition que l’Union européenne ait un rôle bien défini à jouer, et évidemment en coopération avec l’Autorité palestinienne», ajoutant que cette question «n’est pas pour le moment sur la table».
De son côté, M. Fayyad a demandé une «levée du siège» imposé depuis quatre ans par Israël à la bande de Gaza, en soulignant que «l’économie de Gaza ne saurait subsister uniquement grâce à des importations» et qu’il lui fallait pouvoir exporter librement.
Israël a accepté d’assouplir son blocus de la bande de Gaza à la suite d’intenses pressions internationales après la mort de neuf Turcs dans l’assaut de sa marine le 31 mai contre une flottille humanitaire qui tentait de forcer le passage.
L’Etat sioniste a notamment autorisé l’entrée de biens de construction pour des projets de la communauté internationale approuvés par l’Autorité palestinienne. Mais il interdit quasiment toutes les exportations et maintient des restrictions draconiennes au passage des personnes.
Les Européens réclament, outre l’augmentation des points de passage, la reprise des exportations depuis la bande de Gaza et la libéralisation des conditions de circulation des personnes de et vers le territoire.
Au cours de sa visite de quelques heures, la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères devait visiter des installations de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et des programmes d’aide au secteur privé local financés par l’Union.
En revanche, elle ne devait rencontrer aucun représentant du Hamas, toujours considéré par l’Union européenne et les Etats-Unis comme une «organisation terroriste».
Le déplacement de Mme Ashton à Gaza intervient dans le cadre d’une visite de trois jours dans les Territoires palestiniens et en Israël qu’elle a commencée samedi.
Elle devait rencontrer hier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Ehud Barak ainsi le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
Une vingtaine d’ONG ont demandé à l’UE d’«insister pour la levée totale du blocus de Gaza», à l’occasion de la visite de Mme Ashton à Gaza.