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La campagne de vaccination bat son plein: Vaccinodromes et vaccin pour tous

Johnson & Johnson sème le doute à Marrakech


C.C
Mercredi 28 Juillet 2021

La réponse des autorités sanitaires à la flambée des cas Covid+ a été claire comme de l’eau de roche. Pour enrayer la propagation de l’épidémie, l'exécutif joue son va-tout dans la campagne de vaccination nationale, délaissant, pour l'instant, l'hypothèse d’un reconfinement. Cette volonté s’est traduite par l’élargissement des cibles, entre autres décisions. Ainsi, depuis 48h, même les jeunes âgés de 25 à 29 ans ont le droit à la vaccination, dans n’importe quel centre de vaccination et sans prendre rendez-vous. Enfin, pour peu qu’ils se présentent entre 9h et 20h. Pour mettre toutes les chances de leur côté et vacciner un maximum de monde, surtout les plus jeunes d’entre nous, afin d’atteindre une immunité collective tant espérée, les autorités sanitaires ont ouvert des vaccinodromes à Ain Diab et à la plage Nahla de Sidi Bernoussi. Ces deux structures ont ouvert leurs portes, dimanche dernier. Mais comme on pouvait s’y attendre, les débuts ont été quelque peu chaotiques, à cause d’une désorganisation amplifiée par l’impatience des citoyennes et citoyens. Le fait que Johnson & Johnson soit un vaccin monodose n’y est pas étranger. Il est administré dans lesdits centres, comme à Marrakech et Agadir, après réception de 300.000 doses, dans le cadre du programme COVAX, en provenance des EtatsUnis. Mais tout n’est pas rose non plus. Car les craintes qui pèsent à l’international sur les effets secondaires du vaccin américain auraient trouvé écho au Maroc. Et notamment à Marrakech. En cause, le décès d’une femme dont l’âge ne dépassait pas la trentaine. Après avoir reçu l’injection du vaccin Johnson & Johnson, produit par le laboratoire Janssen, la jeune femme aurait succombé après un arrêt cardiaque. Une seconde, sensiblement du même âge, est dans le coma après avoir été prise de convulsions. Idem pour une troisième personne dont l’état serait stable. Pour l’heure, le lien de cause à effet n’est pas encore établi entre le vaccin et le drame qui s’est noué à Marrakech, d’autant que plusieurs personnes ont reçu une dose du précieux antidote sans pour autant qu’il y ait de complications. En tout cas, deux enquêtes ont été ouvertes par les autorités de la cité ocre afin d’éclairer les zones d’ombre dans cette affaire. En attendant les conclusions et le rapport médico-légal, le vaccin Johnson & Johnson continue à être administré. Pourtant, les polémiques n’ont jamais cessé autour de l’antidote américain. De l’autre côté de l’Atlantique, il est généralement fui comme la peste par la population. Il y est décrit comme un vaccin “Vite fait, mal fait’’. D’ailleurs, l'Agence américaine du médicament a mis en garde, il y a deux semaines de cela, contre un "risque accru" de développer le syndrome de Guillain-Barré, une rare atteinte neurologique. En témoignent les 100 cas identifiés aux U.S.A de personnes ayant développé le syndrome de Guillain-Barré, sur près de 12,5 millions de doses administrées de ce vaccin. Sur ces 100 cas, 95 étaient graves et ont requis une hospitalisation. Une personne en est morte. Néanmoins, "les chances que cela se produise sont très faibles et le taux de cas rapportés ne dépasse le taux de base dans la population générale que d'une faible marge", a tenté de rassurer l'entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson dans un communiqué. Il en faudra plus pour convaincre. Le syndrome de Guillain-Barré n’est pas à prendre à la légère. On parle d’une atteinte des nerfs périphériques caractérisée par une faiblesse voire une paralysie progressive, débutant le plus souvent au niveau des jambes et remontant parfois jusqu'à atteindre les muscles de la respiration puis les nerfs de la tête et du cou. Malgré tout, la confiance accordée à Johnson & Johnson est toujours d’actualité. L'Agence américaine du médicament maintient “que les bénéfices (du vaccin) l'emportent clairement sur les risques potentiels". Mais les incertitudes demeurent. Pour preuve, un épisode rocambolesque. Dans une de ses usines de production à Baltimore, plusieurs millions de doses avaient dû être jetées. En cause, des tests ayant révélé que des composants du vaccin britannique AstraZeneca, fabriqué dans la même usine, avaient été mélangés par erreur à la formule de Johnson & Johnson. Encore une approximation de plus. 


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