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Selon l'organisation syrienne de défense des droits de l'Homme Saouasia, la représsion des manifestations en faveur de la démocatie par les forces de sécurité a fait au moins 400 morts en un mois.
«La Syrie a un gouvernement, a un Etat», a dit aux journalistes Bachar Ja'afari devant le Conseil de sécurité de l'ONU dont les membres ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un communiqué condamnant la répression des manifestations orchestrée par le gouvernement syrien.
«Nous pouvons mener une enquête nous-mêmes, en toute transparence, nous n'avons rien à cacher. Nous regrettons ce qui se passe actuellement mais vous devez convenir que ces troubles et ces émeutes, dans certains de leurs aspects, ont des intentions cachées», a-t-il déclaré, accusant certains gouvernements étrangers de tenter de déstabiliser la Syrie.
Prié de préciser le nom des pays soupçonnés par Damas d'être derrière le mouvement de contestation, Ja'afari a estimé qu'il était «trop tôt» pour donner des détails.
Un peu plus tôt, des témoins avaient rapporté que les forces de sécurité syriennes s'étaient déployées dans un faubourg de la périphérie de la capitale Damas et dans la ville de Banias.
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki moon, a plaidé en faveur d'une enquête indépendante sur la mort de «manifestants pacifiques.» Le président syrien Bachar al Assad, qui a succédé en 2000 à son père Hafez, a donné l'ordre au gouvernement «d'établir une commission nationale d'enquête sur l'ensemble des victimes civiles», a fait savoir le diplomate.
«Nous n'avons besoin de l'aide de personne», a-t-il dit.
S'exprimant après Ja'afari, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, a réaffirmé que Washington envisageait des sanctions ciblées contre Damas.
«La violence brutale employée par le gouvernement syrien contre son propre peuple est odieuse et lamentable», a-t-elle dit aux journalistes.
La situation en Syrie sera une nouvelle fois évoquée par les membres du Conseil de sécurité mercredi, a-t-elle ajouté.
Selon un diplomate en poste aux Nations unies, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Portugal font circuler à New York un projet de déclaration demandant au Conseil de sécurité de condamner la politique intérieure syrienne.
Par ailleurs, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU tiendra vendredi une session spéciale sur la situation en Syrie, à la demande des Etats-Unis, a indiqué mercredi un porte-parole onusien.
«Il y aura une session spéciale du Conseil sur la situation des droits de l'Homme en Syrie», a expliqué un porte-parole, Cédric Sapey.