
En dépit d'un recul de l'épidémie ces dernières semaines et de l'objectif affiché par les trois pays les plus touchés - Liberia, Sierra Leone et Guinée - d'éradiquer l'épidémie d'ici mi-avril, ces nouveaux développements viennent rappeler la difficulté de la tâche et font écho aux déclarations mardi du président guinéen Alpha Condé: "Ebola n'est pas fini".
Cette campagne anti-Ebola se poursuivra ensuite les samedis 4, 11 et 18 avril. Une précédente mesure, annoncée jeudi, limitait ce confinement à la région de Freetown et à des zones du nord du pays.
Un allègement des restrictions est prévu de 07H00 à 14H00 dimanche 29 mars, qui coïncide avec une fête chrétienne, le Dimanche des Rameaux, dans ce pays majoritairement musulman mais où sont célébrées les fêtes chrétiennes.
Le confinement concerne aussi les régions où des cas d'Ebola n'ont pas été récemment découverts.
Lors d'une visite dans le sud et le sud-est vendredi, le président Ernest Koroma avait évoqué le risque d'un retour du virus par les frontières avec la Guinée, d'où est partie l'épidémie en décembre 2013, et le Liberia.
Ces deux pays forment avec la Sierra Leone les trois pays les plus touchés par le virus et où a été enregistré l'essentiel des plus de 10.200 décès provoqués par cette maladie.
La Sierra Leone, qui a en enregistré plus de 3.700, avait imposé un confinement à toute sa population du 17 au 19 septembre 2014, trois jours durant lesquels plus de 28.000 volontaires avaient été mobilisés pour une campagne de porte-à-porte géante, selon les autorités. Au Liberia, au lendemain de la découverte d'une nouvelle contamination dans la capitale, le porte-parole du gouvernement Lewis Brown a assuré que la situation était "sous contrôle".
Une source proche du dossier avait sous couvert de l'anonymat affirmé vendredi à l'AFP qu'il s'agissait de l'épouse d'un patient guéri d'Ebola.
Il n'existe ni traitement ni vaccin contre le virus Ebola. Il se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles...), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés. Selon l'OMS, le sperme pourrait continuer de transmettre le virus Ebola jusqu'à 82 jours après la guérison clinique du patient, soit près de 12 semaines.