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La Minusma a annoncé l'établissement d'"une zone de sécurité de 20 km autour" de cette ville. Une source occidentale jointe à Bamako a évoqué à l'AFP "une sorte de zone d'exclusion", sans plus de détails.
La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion) et le Groupe d'auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) étaient impliqués pour le troisième jour consécutif dans des violences autour de la ville de Kidal, fief de la CMA à plus de 1.500 km au nord de Bamako, la capitale).
Le Gatia et la CMA font partie des signataires de l'accord de paix conclu à Alger, signé le 15 mai par le gouvernement malien et ses groupes alliés, puis le 20 juin par la rébellion. Selon des sources au sein de la Minusma, ils avaient déjà été impliqués dans des "escarmouches" samedi vers Touzik et Amassine, puis les heurts s'étaient déplacés dimanche sur l'axe Tabankort-Anéfis, deux localités situées au sud de Kidal.
Les affrontements de lundi, les plus violents, se sont déroulés à Anéfis (environ 120 km de Kidal) et ont fait "au moins dix morts et de nombreux blessés", selon une source de sécurité au sein de la Minusma.
Un responsable du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, a assuré que son mouvement a fait "15 morts dont des chefs militaires" et "une dizaine de prisonniers" dans le camp adverse. Il a ajouté que le Gatia a saisi sept pick-up, deux véhicules blindés et d'importantes quantités d'armes et de munitions, et pris le contrôle d'Anéfis, ce qui a été confirmé à l'AFP par un élu local et une source internationale.
La CMA a confirmé les combats, sans énoncer de bilan, promettant un communiqué ultérieurement. Lundi soir, la Minusma a répété "sa ferme condamnation des affrontements armés" entre les deux groupes "depuis le 15 août dernier, y compris la prise d'Anéfis aujourd'hui (lundi) par des éléments de la Plate-forme", coalition de groupes pro-Bamako comprenant le Gatia.
La Minusma a également annoncé qu'elle mènera des enquêtes "pour déterminer les responsabilités en matière de violation du cessez-le-feu" dont les conclusions seront transmises au Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon la source de sécurité étrangère dans la région de Kidal, les deux camps ont utilisé lundi "de l'armement lourd" et semblaient mus par le désir de contrôler des routes stratégiques particulièrement durant la saison des pluies, actuellement en cours.
En cette période, "de nombreuses routes sont impraticables dans le Nord pour l'organisation des trafics illicites. L'une des rares routes praticables se trouve vers le secteur" des combats, a-t-elle expliqué.