
Ce type d'attentat, visant généralement policiers et soldats, est désormais fréquent en Egypte, où des groupes jihadistes ont multiplié les attaques contre les forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Un homme âgé de 22 ans "a succombé à des blessures à la colonne vertébrale" et un second, âgé de 24 ans, est décédé d'une hémorragie interne et de blessures à la tête et neuf autres personnes, dont sept policiers, ont été blessées dans l'explosion, a précisé le porte-parole du ministère.
La déflagration s'est produite en pleine heure de pointe dans un quartier très animé du Caire. La bombe, dissimulée sous une voiture, visait vraisemblablement des policiers qui stationnent habituellement près de la Cour suprême. La police a bouclé le secteur et des démineurs, accompagnés de chiens, ont passé le secteur au peigne fin.
Les jihadistes qui mènent des attentats en Egypte assurent agir en représailles à la sanglante répression menée par le pouvoir contre les pro-Morsi. Dans les mois qui ont suivi l'éviction de M. Morsi, au moins 1.400 manifestants islamistes ont été tués et plus de 15.000 sympathisants emprisonnés. Des centaines ont en outre été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.
Dimanche soir, deux personnes sont mortes dans l'explosion d'une bombe posée près d'un commissariat dans la ville d'Assouan, en Haute-Egypte. Et jeudi, une personne a été tuée par l'explosion d'une bombe au Caire, où quatre autres attaques à la bombe avaient visé le même jour un commissariat et des locaux commerciaux.
Les explosions dans la capitale sont généralement de faible puissance, mais plusieurs policiers, certains haut gradés, ont été tués dans des attentats revendiqués par le groupe jihadiste Ajnad Misr.
Les attaques les plus spectaculaires et les plus meurtrières ont lieu dans le nord de la péninsule du Sinaï et sont revendiquées par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI), Ansar Beït al-Maqdess.