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La Journée nationale des enfants concernerait-elle ceux dits de la rue ?

Officiellement, ils sont plus de 15.000 dans les rues des grandes villes. La réalité est tout autre.


(Stagiaire)
Lundi 28 Mai 2018

La Journée nationale des enfants concernerait-elle ceux dits de la rue ?
Vendredi 25 mai, le Royaume a célébré « la Journée nationale des enfants », qui constitue une occasion de souligner l'engagement du Maroc en faveur du bien-être social et culturel des enfants, car il reflète les efforts déployés pour instaurer une protection juste et globale en faveur de cette frange de la société. 
Il s’agit d’une opportunité intéressante pour le Maroc de renouveler son engagement en faveur des droits de l'enfant et de le traduire en politiques et programmes nationaux traduisant son adhésion aux efforts de la communauté internationale pour protéger les enfants. Le Royaume ayant élaboré, dans ce sens, le Plan d’action pour l’enfant « PANE ». Il a également développé plusieurs programmes dans le cadre de son mandat de protection des droits de l’enfant. 
Dans ce contexte, le ministère de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du Développement social a coordonné avec tous les acteurs et en partenariat avec l'UNICEF la Politique intégrée de protection des enfants au Maroc (PPIPEM) et le Programme national de mise en œuvre 2015-2020. Cet engagement se concrétise également à travers l'engagement personnel de SAR la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l'Observatoire national des droits de l'enfant et Présidente du Parlement de l'enfant.
Toutefois au Maroc, de plus en plus d'enfants vivent dans la rue, souffrant de toutes sortes de violations. Ils font face à de nombreux problèmes familiaux, économiques, sociaux et politiques.
Selon les statistiques les plus récentes du Secrétariat d’Etat marocain pour la Famille, la Solidarité et l’Action sociale, 7000 enfants des rues vivent dans la seule wilaya de Casablanca. On en dénombre 8800 de plus, dans d’autres grandes villes comme Marrakech, Fès et Meknès.
Des chiffres faussés par la réalité de la vie, car les enfants sans foyer ne restent pas dans un seul endroit. Ils se déplacent d’un quartier à l’autre, ou de ville en ville, à la recherche d’un nouvel abri temporaire. 
Ces enfants, livrés à eux-mêmes, deviennent vulnérables à toutes sortes de dangers : drogue, violence, mais aussi exploitation sexuelle. Ils sont également souvent victimes d’abus de toutes sortes.
  Certains de leurs droits sont souvent compromis, c’est pour cela que les droits à l'alimentation, à la santé, à l’éducation et à la non-discrimination leur doivent être absolument reconnus et garantis.
Les enfants de la rue n'ont souvent pas assez d'aliments sains et de bonne qualité et donc ne bénéficient pas d'une alimentation équilibrée, ils mangent ce qu'ils trouvent. Leur santé est sérieusement menacée. Ils sont exposés à plusieurs types de maladies et sans une famille qui les prendrait en charge, ils doivent s’autogérer.
De plus, il est fréquent que les enfants de la rue tentent d’échapper à leur amère  réalité, par la consommation de drogues et d'alcool, (cannabis, inhalation de gaz ou autres). Ces conditions de vie très dures ont un impact négatif sur leur développement physique et psychosocial, mais également  culturel et économique.
Il est évident qu’ils ne fréquentent pas l'école. En général, les adultes ont des préjugés suggérant qu'ils sont des «enfants des rues». Ils sont souvent victimes de discrimination. Suite à cela, ils ne bénéficient pas des  mêmes opportunités que les autres enfants. En effet, le manque de perspectives d'avenir et l’absence de formation professionnelle compromettent  leurs chances de trouver un emploi et de quitter définitivement la rue. 
Par conséquent, il est souvent difficile pour ces enfants de réintégrer la société. Leur problème dépend de leur situation et non de leur statut. En effet, chaque enfant a une histoire personnelle avec la rue, qui ne peut être généralisée. 
 Le plus difficile n'est pas de faire des enfants, mais plutôt de  les nourrir et d’assurer de leur éducation. 
Nissrine Ajedioui 











 


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