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du film arabe de la capitale norvégienne a été
marquée notamment par la présence de nombreux
diplomates, cinéphiles et membres de la communauté
marocaine établie dans ce pays nordique.
Le long-métrage "La Isla" du réalisateur marocain Ahmed Boulane a été projeté, vendredi, dans le cadre des Journées du film arabe de la capitale norvégienne Oslo, seul festival dans ce pays nordique mettant à l’honneur la production cinématographique des pays arabes.
Dans ce film, Ahmed Boulane, dont les longs métrages ont toujours un côté politique, quoiqu’il refuse d’être étiqueté de “politicien”, revient sur une affaire qui avait défrayé la chronique, en 2002: l’affaire, ou plutôt la crise de “Jaziret Leila”. Le film relate l’histoire d’Ibrahim, un soldat des Forces auxiliaires marocaines, incarné avec brio par le comédien Abdellah Ferkous, qui est envoyé sur un îlot inhabité en Méditerranée. Sa mission est de surveiller le passage de contrebandiers et des immigrants clandestins. Mais la souveraineté de cet îlot reste un objet de dispute entre le Maroc et l’Espagne. Un jour, Ibrahim découvre Mamadou, un Subsaharien, miraculeusement rejeté par la mer. Le message de paix et d’humanité est clair dans la relation fraternelle liant Ibrahim et le migrant clandestin, qui est devenu son compagnon sur l’île. Ont pris part à ce film (85 min), coproduit avec Antonio Perez et coécrit avec Carlos Domenguez, plusieurs artistes, dont Issa N’diaye, Bouchra Ahrich, Rosario Prado et Miguel Hermoso.
Il est à noter qu’Ahmed Boulane a débuté dans le métier, en tant qu’acteur, à l’âge de 16 ans, dans la fameuse troupe nationale de la radio et de la télé. Au bout de quelque temps, il décide de traverser la Méditerranée, pour faire des études cinématographiques en Italie. Mais il ne tardera pas à rentrer au Maroc, pour reprendre ses activités d’acteur, doublé d’un technicien, au cinéma comme à la télévision, avant de devenir assistant réalisateur. Et il ne lui faudra pas moins de 25 ans, en tant qu’assistant, pour accéder au titre de réalisateur ! Dans les années 90, il tourne des courts-métrages de fiction, des documentaires vidéo, et même des spots publicitaires. Quant à son premier long-métrage, “Ali, Rabéa et les autres”, il sort en 2000. C’est l’histoire d’un homme qui, ayant retrouvé sa liberté, après vingt longues années en prison, a du mal à admettre que tout a changé autour de lui. En 2003, Boulane réalise “Jawhara, fille de prison”. En 2007, il crée l’événement avec son long-métrage “Anges de Satan”, film inspiré de l’histoire vraie de 14 jeunes hard-rockers marocains, arrêtés et condamnés à des peines de prison, allant de 3 mois à 1 an, après un procès kafkaïen, pour “satanisme” et “ébranlement de la foi musulmane”.
Rappelons enfin que l’édition 2017 des Journées du film arabe, qui a pris fin dimanche, a été marquée par la projection de 26 films et documentaires, dont dix productions ou coproductions de pays arabes, notamment le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, l’Irak, l’Algérie, la Palestine et la Syrie.