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Tout d’abord, la FISA qui, conformément à la loi n° 03-12, est reconnue seule inter-profession agricole de la filière avicole, assure que « les chiffres déclarés ne correspondent en aucune manière à la réalité » arguant que pour l’instant « les services vétérinaires de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), n’ont toujours pas réalisé d’enquête sur le terrain pour affirmer les chiffres annoncés (20%) ». En même temps, l’absence d’enquête peut être à double tranchant puisqu’il est impossible d’infirmer les chiffres en question. En tout cas, la FISA n’a pas hésité à évoquer « la déstabilisation du marché, laquelle peut faire le jeu des spéculateurs » comme une des conséquences néfastes des rumeurs avancées.
Cependant, et cela constitue le second point de la déconstruction informative initiée par la FISA, « si le chiffre de 20% de mortalité était avéré, les prix auraient augmenté pour atteindre des niveaux excessifs », argumente la fédération. Et de souligner : « Depuis l’arrivée de la canicule, le marché est approvisionné à un rythme normal et régulier, dans une fourchette moyenne entre 11 et 13 DH au kg vif départ ferme ». Par conséquent, pour elle, « le chiffre de 20% qui a été avancé est donc faux et non fondé ».
Néanmoins, cette dernière n’a pas omis de rappeler qu’en cette période, traversée par une canicule sévère, « les mortalités des élevages pourraient atteindre 5% à 6%, voire plus. Tout aussi évident qu’il pourrait y avoir des chutes de performances zootechniques de production, qui se traduisent par un ralentissement du cycle de croissance des volailles », a-t-elle révélé, sans oublier de rappeler que « ces taux de mortalité ne sont pas alarmants, et ce par comparaison au taux normal de mortalité d’un élevage bien géré ».
En conclusion de sa communication, la FISA avoue que le chergui a été de tout temps un facteur déstabilisant et récurrent, causant des pertes pour les éleveurs. Pour tenter de remédier à cette difficulté, elle a indiqué avoir «milité pour la mise en place de subventions pour l’acquisition de matériel de refroidissement des bâtiments d’élevage avicole ». Une demande qui a trouvé écho auprès du ministère de l’Agriculture, puisqu’une série de subventions a été mise en place concernant : 1- Le matériel de brumisation: 30% du coût avec un plafond de 18.000 DH/bâtiment de 500 m² minimum. 2- Le système Pad Cooling pour les unités d’élevage excepté l’élevage de pondeuses en cage : 30% du coût avec un plafond de 30.000 DH/bâtiment de 500 m² minimum. 3- Le système Pad Cooling pour les unités d’élevage de pondeuses en cage : 30% du coût avec un plafond de 120.000 DH/bâtiment de 500 m² minimum.
Enfin, la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole n’a pas omis de mettre en exergue la diffusion d’un avis aux aviculteurs afin de les sensibiliser à l’intérêt de se doter d’un matériel adéquat en prévision des vagues de chergui de la saison d’été. En somme, et selon la FISA, les amateurs de poulets préparés à toutes les sauces n’ont a priori rien à craindre pour leur bourse.