-
Un quatrième typhon frappe les Philippines en moins d'un mois
-
Trump nomme Tom Homan, "le Tsar des frontières", à l'Immigration
-
Des dizaines de morts dans des frappes israéliennes à Gaza et au Liban
-
Le réseau européen de protection du consommateur épingle Temu pour ses “pratiques douteuses’’
-
L'Iran appelle Trump à changer sa politique face à la République islamique
Ces mesures doivent être annoncées lors d'une conférence de presse prévue à 10H00 (02H00 GMT) de la Commission nationale pour le développement et les réformes.
La deuxième économie mondiale s'est fixée comme objectif une croissance d'environ 5% cette année, un chiffre jugé optimiste par nombre d'analystes car le pays peine à redémarrer depuis la sortie du Covid.
Après des annonces au compte-gouttes ces derniers mois et sans effet apparent, les autorités ont dévoilé fin septembre des mesures d'une ampleur sans précédent depuis des années, dont des réductions de taux et des prêts immobiliers plus accessibles.
Qualifié de "relance au bazooka" par un analyste, le paquet de mesures a fait s'envoler les Bourses de Hong Kong et de Chine continentale de plus de 20%.
La conférence de presse de mardi devrait aller plus loin encore: le président de la Commission, Zheng Shanjie, et d'autres hauts responsables y présenteront un "ensemble de politiques progressives visant à promouvoir solidement la croissance économique", selon l'invitation officielle.
Les analystes s'attendent à des mesures de soutien fiscal, comme une émission obligataire d'ampleur ou des politiques de soutien à la consommation des ménages.
Mais ils préviennent aussi qu'il faudra des réformes plus profondes du système économique chinois pour réduire l'endettement du secteur immobilier et relancer la consommation, et ainsi lever les principaux obstacles à la croissance.
"A moins que la Chine n'introduise des réformes structurelles pour relancer la consommation - des allocations chômage aux pensions de retraite - je ne pense pas que nous verrons un changement majeur", prédit Alicia Garcia Herrero, économiste en chef pour la région Asie-Pacifique chez Natixis.
La hausse attendue des Bourses risquerait de n'être alors qu'un "mirage", s'inquiète-t-elle, faute de s'attaquer réellement aux problèmes sous-jacents de l'économie chinoise.
Et "si les mesures s'avèrent ne pas être efficaces, ce sera encore pire, car cela voudra dire que même les mesures de relance ne fonctionnent pas".
A Hong Kong, l'indice de référence Hang Seng a terminé en hausse de 1,6% lundi, tandis que les Bourses de Shanghai et Shenzhen étaient fermées en raison d'un jour férié en Chine continentale.
La plupart des mesures annoncées jusqu'à présent ont ciblé le secteur immobilier, longtemps un moteur de la croissance chinoise mais désormais en profonde crise, à l'exemple des promoteurs Country Garden et Evergrande, lourdement endettés et au bord de la faillite.
La Banque centrale a notamment réduit le taux d'intérêt à un an auprès des institutions financières, diminué l'apport nécessaire pour un emprunt immobilier et abaissé aussi les taux hypothécaires existants.
Plusieurs métropoles chinoises ont par ailleurs annoncé la levée de certaines restrictions locales perçues comme un frein à l'achat d'un bien, notamment à Pékin, Shanghai, Canton et Shenzhen.
L'enthousiasme des marchés face à ces mesures de relance est "tout à fait normal", souligne Gene Ma, responsable de la recherche sur la Chine à l'Institut de finance internationale.
Mais "une reprise économique et une relance durables nécessitent des mesures de soutien budgétaire plus énergiques du côté de la demande", pour stimuler la consommation des ménages.
La Chine, qui a signé l'an dernier l'une de ses croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), dévoilera mi-octobre le chiffre de croissance pour le 3e trimestre.