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La CGEM appelle à bâtir un modèle de développement économique marocain

29 mesures prioritaires identifiées pour booster l’industrie et les PME

Mardi 1 Avril 2014

La CGEM appelle à bâtir un modèle de développement économique marocain
Avec la présentation, vendredi à Casablanca, des grandes lignes des résultats de l’étude sur «Les leviers de la compétitivité des entreprises marocaines», la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) vient de s’inviter au club des instances économiques et organismes de conjonctures appelant à la nécessité, voire l’urgence, de jeter les jalons d’un nouveau modèle de développement économique marocain tourné vers l’industrie. 
En effet, après les «warning» du président du Centre marocain de conjoncture, Habib El Malki, ceux du Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, c’est au tour de la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, de crier fort l’urgence d’une mise en œuvre rapide des mesures pour réhabiliter l’investissement industriel axé sur le développement de la PME.
S’exprimant à l’occasion de la présentation d’une étude sur «Les leviers de la compétitivité des entreprises marocaines», réalisée par le cabinet de conseil marocain Valyans Consulting, Mme Bensalah a précisé que ladite étude préconise comme mesure urgente de mettre l’industrie au cœur de la stratégie de développement.
Se basant sur un certain nombre de constats de départ, dont la faible couverture des importations par les exportations et  la dépendance vis-à-vis de l’Europe que reflète la forte concentration géographique des exportations (58% avec l’UE en 2012) et un déficit commercial structurel, la question de la compétitivité des entreprises marocaines, selon la CGEM, se pose avec acuité, surtout que le débat sur cette question a refait surface notamment avec le classement du Maroc 77ème parmi 148 économies mondiales par le rapport du Forum économique mondial (WEF) 2013-2014, publié en septembre dernier, soit un recul de 7 rangs en une année. 
Le patronat a ainsi commandité cette analyse qui a permis de définir les grandes orientations pour améliorer significativement et durablement la compétitivité nationale. 
Fruit de huit mois de travail, ce rapport a porté sur trois axes : l’état des lieux des écosystèmes de la compétitivité, un benchmark international avec des pays à développement similaire et des recommandations concrètes. Sur un ensemble de 100 mesures identifiées pour améliorer la compétitivité des entreprises nationales, 29 ont été retenues comme prioritaires pour bâtir un modèle économique marocain.
Il s’agit notamment du placement de l’industrie au cœur de la stratégie nationale de développement, le développement de la compensation industrielle nationale comme outil au service de l’industrialisation du pays, l’encouragement à l’émergence de «champions régionaux» en Afrique dans les secteurs ciblés, outre le renforcement du rôle de la commande publique comme levier de développement des entreprises nationales. L’étude prône aussi une meilleure visibilité sur la commande publique afin de pe
mettreaux entreprises/investisseurs locaux d’y répondre au mieux et de planifier leur développement, la facilitation de l’accès au foncier pour les industriels, le renforcement des lignes de fret maritime à l’international et l’amélioration de la qualité des services d’import-export notamment au niveau portuaire (coordination entre les différents prestataires, délais de réalisation des opérations).
Il est également question de l’élimination des distorsions de droits de douane entre les matières premières servant à l’export, le renforcement de l’investissement dans les solutions d’efficacité énergétique, l’utilisation de l’outil fiscal pour rendre attractif l’investissement dans l’industrie, l’accélération du remboursement par l’Etat des crédits de TVA et l’amélioration de la neutralité fiscale en la matière.  L’étude n’a pas manqué de mettre l’accent sur la problématique du financement bancaire notamment pour les PME, une autre mesure urgente à laquelle il faut trouver des solutions immédiates selon l’étude de la Confédération. Le document a également identifié comme mesure urgente le renforcement de la notoriété et l’attractivité du label «made in Morocco», à travers une meilleure distribution et un meilleur marketing au Maroc et à l’étranger.  

Mohammed Masmoudi

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