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On le croyait rétabli suite à un malaise cardiaque mais la maladie a eu raison du rossignol du Moyen Atlas. Un départ inattendu qui a fait planer une grande tristesse sur Khénifra et provoquer un profond chagrin dans les cœurs des amis et des fans du regretté. On s’apprêtait à lui rendre un vibrant hommage au Théâtre Mohamed V de son vivant, mais le sort a décidé que cela se fasse à titre posthume. Rouicha n’était pas très bavard et préférait dire les choses à travers sa poésie et sa musique.
Il exprimait des choses également avec son instrument Loutar, son regard et son sourire qui en disaient long sur un homme qui aimait la vie, la famille, les amis, sa mère Lalla Aicha et Khénifra. L’autre mère de Rouicha qu’il a tant aimée et chantée. Il l’adorait trop pour aller vivre ailleurs. «Khénifra mane khtak hta nmout hdak», chantait-il. Modeste et hospitalier, il recevait chez lui amis et admirateurs. Il a, à maintes reprises, accueilli «Libé» à l’occasion d’entretiens ou de simples visites de courtoisie. Ses chansons sentimentales et mélancoliques en amazigh ou en arabe ont enchanté des générations. Si Mohamed est un chanteur éternel et un personnage entier dont l’œuvre demeurera immortelle. Aujourd’hui, on est triste de savoir qu’un grand artiste et un ami n’est plus là. Tu vas nous manquer mais tu seras toujours dans nos cœurs et nos esprits, Adieu Si Mohamed. Repose en paix. Nous t’aimerons toujours. Nos sincères condoléances s’adresseront à toute sa famille et à ses admirateurs à travers le monde. Nous resterons fidèles à l’art de Si Mohamed qui continuera à nous émouvoir et retentir sur les hautes cimes de l’Atlas.