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L’opposition réclame un nouveau vote de confiance pour le gouvernement Benkirane II

Première polémique et première entorse à la Constitution


Narjis Rerhaye
Samedi 19 Octobre 2013

L’opposition réclame un nouveau vote de confiance pour le gouvernement Benkirane II
Pas de répit pour le gouvernement Benkirane II. Cinq jours après sa nomination, l’Exécutif a eu droit à sa première polémique. Mardi, à la séance des questions orales de la Chambre des représentants, les nouveaux ministres ont vécu leur baptême de feu à l’intérieur d’un hémicycle clairsemé –une grande partie des parlementaires s’était déjà autorisé le pont de l’Aid, 24 heures avant le commun des mortels- mais où la fièvre était montée d’un cran. Les groupes parlementaires de l’opposition, en l’occurrence l’USFP, l’Istiqlal et le PAM, ont en effet appelé au respect de la Constitution. « Nous sommes face à un nouveau gouvernement et non un simple remaniement. Cet Exécutif doit d’abord se soumettre au vote de confiance avant de répondre à toute question orale », ont fait valoir les députés de l’opposition.
Une séance mouvementée et des travées en ébullition : la rentrée parlementaire des ministres du nouveau cabinet ne s’est pas faite sans bruit ni remous. Le président de la Chambre des représentants, l’Istiqlalien Karim Ghellab, a même été contraint de lever la séance pendant plus de 10 minutes. La reprise ne sera pas plus apaisée. A leur très grande surprise, les élus de la nation ont eu droit aux longues et passionnées explications du nouveau ministre des Transports, Najib Boulif,  sur … la réforme de la Caisse de compensation. Les contradictions de la nouvelle équipe ne font à l’évidence que commencer… Pour les ministres du gouvernement Benkirane II –les langues perfides préfèrent elles parler de cabinet Mezouar I !- il y a de l’ouvrage sur le métier et, surtout, beaucoup de retard à rattraper. Mardi 15 octobre, à l’occasion du tout premier Conseil des ministres d’un Exécutif à peine installé,  le  nouveau ministre de l’Economie et des Finances, le RNI Boussaid,  a  fait un exposé sur les orientations générales du nouveau projet de loi de Finances.
Au menu, les réformes, les grands projets et les mesures prévus par ce Budget élaboré alors que la majorité traversait une crise politique inédite.

La majorité, un nouveau départ ?

Au menu, les réformes, les grands projets et les mesures prévus par ce Budget élaboré alors que la majorité traversait une crise politique inédite. Boussaid a fixé les priorités, donnant à voir dans la foulée l’empreinte du Rassemblement national des indépendants, désormais détenteur du pôle économique dans l’architecture gouvernementale. Maîtrise du déficit budgétaire, poursuite de la mise en œuvre des stratégies sectorielles,  mise en œuvre progressive des recommandations des Assises nationales sur la fiscalité, notamment celles se rapportant à la TVA, exonération fiscale au profit des petits et moyens agriculteurs, soutien de l’emploi, notamment en faveur des jeunes, à travers l’instauration du système de l’auto-entreprise, etc, il y a de la reprise en main dans l’air dans des secteurs comme l’économique et le social où le PJD, le parti majoritaire, a montré ses limites. Le projet de loi de Finances 2014 relancera-t-il la machine ? La confiance des opérateurs et des différents partenaires sociaux et économiques sera-t-elle reconquise ? Seuls les premiers débats en commission des finances apporteront les premières pistes de réponse.  En attendant, le gouvernement a tous les ressorts juridiques pour se mettre au travail. Un projet de loi organique relatif à l’organisation et à la gestion du travail de l’Exécutif, ainsi qu’au statut juridique de ses membres a été adopté mardi en Conseil des ministres. Désormais les prérogatives du chef du gouvernement ainsi que celles de ses ministres sont clairement définies, laissant peu de place aux crocodiles et autres démons.
Reste aussi à savoir si la majorité qui a tenu lundi 14 octobre sa première réunion au sommet saura ressouder ses rangs et prendre toutes les décisions d’un commun accord. Le PJD a habitué le personnel politique  à se comporter en parti majoritaire, seul maître à bord, phagocytant au passage ses alliés et partenaires. Les plus sceptiques annoncent déjà la réédition du (mauvais)  feuilleton Istiqlal-PJD, même si pour l’heure, le parti des islamistes au pouvoir est en proie à de profondes divisions nées de la mauvaise gestion, par Abdelilah Benkirane, du remaniement gouvernemental.


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