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Par exemple, prenons la coulée de boue qui a eu lieu ce week-end sur le lit de l’Oued Imlil. Quelques minutes après son effrayant passage qui a d’ailleurs tout emporté, routes, voitures et terrasses de cafés, les vidéos filmées par smartphones se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Outre l’immensité des pierres que la coulée de boue charriait, deux autres éléments nous ont marqués.
Premièrement, l’attitude inconsciente des citoyens. Plusieurs d’entre eux ont continué à filmer alors que l’Oued se rapprochait à vive allure. Evidemment, à un moment donné, ils ont détalé mais auront-ils toujours le temps de se sauver alors que ce type de phénomène est connu pour son imprévisibilité? Une réalité qui s’est confirmée lors de l’inondation de Tizert, mercredi dernier, où plusieurs vies auraient pu être sauvées, si certaines personnes avaient pris plus au sérieux la situation et mieux évalué sa dangerosité.
Deuxièmement, les inondations à Tizert rappellent le peu de précautions prises par les autorités au moment d’accorder les autorisations de construction. En témoigne le terrain de foot qui a été totalement inondé. Une vue aérienne du site démontre qu’il a été construit pile poil sur le lit de la rivière. Dans le centre d’Imlil, la proximité des habitations en béton de l’oued fait aussi craindre le pire. Il est vrai que, par moments, les habitants font pression sur les autorités afin de recevoir les autorisations de construction, prétextant que les terres en question sont un héritage à la valeur inestimable et qu’ils n’ont nulle part où aller. Cela dit, rien n’oblige les autorités à céder. D’autant plus que les risques encourus pourraient être tragiques.
En somme, une réflexion profonde sur notre manière d’appréhender la nature et ses éléments est plus que jamais d’actualité. Des campagnes de sensibilisation sur les dangers des catastrophes naturelles et surtout comment y échapper le sont tout autant. D’autant plus que les régions montagneuses ne sont pas les seules à être concernées. L’Organisation des Nations unies a récemment lancé une alerte selon laquelle les océans sont en passe de devenir nos pires ennemis. D’après les projections de l’ONU, la hausse du niveau de la mer risquerait d’engloutir les villes de Dakhla, Tarfaya, Martil, Fnideq et Mdiq. Alors que d’autres seraient amputées de plusieurs quartiers comme à Laâyoune, Agadir, Essaouira, El Jadida, Casablanca, Mohammedia, Rabat, Kénitra, Larache, Tanger et Saïdia.