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Une décision qui en dit long sur le plan d’aménagement spécifique à la région Sud qui est en cours de généralisation à l’ensemble du littoral et sur l’engagement du ministère à garantir la durabilité des pêcheries.
Selon les professionnels de la pêche côtière et en haute mer, ladite décision du ministère atteste de l’improvisation et de la fuite en avant qui ont marqué sa gestion de la pêche du poulpe. En effet, le ministère a autorisé la pêche de cette espèce à partir du 1er novembre 2013 et à l’issue d’un repos biologique de presque trois mois, sans prendre en compte le rapport de l’Institut national de recherche halieutique (INRH), chargé de l’évaluation de la ressource. Son représentant a, d’ailleurs, tiré la sonnette d’alarme, lors d’une réunion de l’instance de suivi de l’exploitation des pêcheries tenue le 10 octobre dernier en indiquant qu’il était encore tôt pour l’ouverture de la saison de pêche du poulpe, car il estimait que l’espèce n’a pas encore atteint la dimension et le poids propres à sa commercialisation.
Une mise en garde qui a été reformulée également par les professionnels qui ont demandé le report de l’ouverture de la saison de pêche jusqu’à la mi-novembre.
L’indifférence ministérielle traduit, selon les professionnels du secteur, le rôle fictif que jouerait l’INRH, l’Instance de suivi de l’exploitation des pêcheries et les chambres des pêches maritimes. Des organes créés, selon eux, pour faire passer des décisions prises en haut lieu et leur endosser la responsabilité de leur échec.
En effet, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le rôle de l’INRH, d’autant que toute décision du département de la Pêche maritime doit être prise en tenant compte des rapports et études établis par les scientifiques de l’INRH. Certains professionnels nous ont confirmé que la dernière décision d’évacuation des pêcheries du poulpe a été prise suite à un rapport établi par l’INRH sur demande du ministère et visant à conforter sa décision.
A noter que la campagne de pêche au poulpe pour l'année 2013-2014 portera sur un quota global de 36.000 tonnes pour la zone du Sud de Boujdour et de plafonds de capture par port pour les régions situées plus au Nord.