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Pour tout vous dire, l’humanité a d’ores et déjà épuisé les ressources planétaires depuis cinq jours. Et en deux cent dix jours, elle a consommé plus de ressources naturelles que ce que la planète peut générer sur une année entière. Un triste record qui a été validé le 27 juillet courant par le Global Footprint Network, un think tank indépendant basé aux Etats-Unis, en Belgique et en Suisse, qui développe et promeut des outils afin de faire progresser le développement durable, y compris l'empreinte écologique et la biocapacité. L’empreinte écologique, c’est justement la méthode utilisée pour calculer le « Earth Overshoot Day ». Pour ce faire, la consommation annuelle en ressources naturelles de la population étudiée est comparée à la capacité de régénération de la Terre.
Ainsi, l’humanité est rentrée en déficit écologique à plus de quatre moins avant la fin de l’année. D’après un communiqué du Fonds mondial pour la nature (WWF), ce déficit écologique peut se traduire comme suit : «A l'échelle de la planète, nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature peut nous offrir au cours d'une année». Et d’ajouter : «Quant à nos émissions de gaz à effet de serre, elles ont été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber ».
On ne peut pas vous cacher que l’humanité va au-devant d’un grand désastre. Certes le jour du dépassement est tombé trois jours plus tôt que l’année dernière, mais avec un peu plus de recul, on constate que la situation est beaucoup plus alarmante, car il y a seulement deux décennies, au début du nouveau millénaire, le jour du dépassement correspondait au 3 octobre. Il y a quarante ans, il tombait à l’orée de l’hiver. Edifiant non ?
Suivant les calculs de Global Footprint Network, l’humanité a désormais besoin de près de deux fois la planète terre pour subvenir à ses besoins. Autrement dit, nous utilisons actuellement les ressources écologiques 1,75 fois plus vite que ce que les écosystèmes peuvent régénérer. L’organisation précise que «ce dépassement est possible dans la mesure où nous grignotons le capital naturel de notre planète, amenuisant ainsi sa capacité régénérative future».
Sur le banc des accusés, on trouve évidemment les superpuissances mondiales. A commencer par les Etats-Unis dont le jour de la dette écologique est fixé au 15 mars. Du coup, les USA décrochent la palme de la nation la plus consommatrice. En fait, à en croire le Global Footprint Network, si la population mondiale vivait comme les Américains, il faudrait 5 Terres pour subvenir à ses besoins. Le podium des pays les plus consommateurs est complété par l'Australie (4,1 Terres) et la Russie (3,2 Terres).
Pour endiguer cette alarmante réalité, il n’y a pas de secret. L’unique recourt réside dans un changement des habitudes de consommation. Le gaspillage doit devenir une hantise et être combattu avec férocité. En effet, le pillage à grande échelle des ressources naturelles auquel se livre l’homme qui, ce faisant, épuise la terre à force d’y puiser, scie la branche sur laquelle il est assis. Il court ainsi à sa perte les yeux fermés.