L’éternel bras de fer entre David et Goliath

Pollution, la terre est notre poubelle, mais nous ne pensions pas devenir la poubelle de la terre


Avant le coronavirus : pollution, guerres, terrorisme, course vers l’hégémonie. Rien n’a pu arrêter l’avidité et l’égoïsme de ce puissant qui se croyait capable de terrasser tout ce qui se présente sur son chemin.
Il se croyait aussi capable d’anéantir tout un temple, et, surprise, de ce temple même surgit le plus faible ou plutôt celui qu’on croyait être le plus faible, pour remettre la pendule à l’heure.

Alia Rachami
Dimanche 27 Septembre 2020

A peine en décembre 2019, nous étions en train de nous amuser à polluer les terres et les mers, à mépriser les pauvres et à envier les riches, produire et consommer sans modération. Nous étions pris de court par le temps, donnant lieu à notre égoïsme. Une guerre des genres était sur le point d’éclater. On prenait grand soin de nos apparences et étions jugés sur nos appartenances. Nous pensions sérieusement pouvoir gérer la bêtise humaine un jour ou l’autre par des moyens sophistiqués et modernes à l’image de notre civilisation « intelligente et évoluée ». Personne ne se doutait qu’un simple virus pourrait révolutionner tout notre mode de vie. Pourtant, c’est le cas aujourd’hui. Nous sommes en 2020, et encore une fois la bêtise humaine va en amener certains à déguster une chauve-souris, ne sachant pas que quelque mois plus tard, ça serait la pandémie mondiale.

Au début de la propagation de ce virus, l’ignorance a poussé notre civilisation « évoluée » à ignorer tout simplement les risques de ce virus, jusqu’à ce que, 2 mois plus tard, on ferme les écoles, les universités, on restreint les déplacements, on ferme les frontières et l’économie en prend un coup. Oui, nous sommes désormais en crise sanitaire mondiale. Le virus se propage à la vitesse de la lumière et les gens sont soudain pris d’une panique, d’une paranoïa poussant les plus intelligents d’entre nous à stocker l’essentiel pour leur survie en ces temps de confinement : du papier hygiénique. A ce stade déjà, énormément de question me trottent dans la tête. Comment l’humain réagit-il en masse en situation de panique générale ? Plus important encore, pourquoi réagit-il de cette manière ?

Confinée depuis plus de 10 jours, cela ne m’empêche pas d’observer notre société. Comment l’homme qui a tellement évolué dont sa science est poussée et puisse faire des technologies de pointe, finit par stocker du papier hygiénique aujourd’hui ? C’est très simple, il suffit qu’une seule personne le fasse. Les prophéties auto-réalisatrices. Il suffit par exemple qu’une seule rumeur tourne à propos d’une faillite de banque pour que tout le monde commence à retirer ses économies de la banque en question, provoquant ainsi sa dérive vers l’irréparable. Ce besoin que l’on a de se conformer aux autres, à leurs règles, à leur panique aurait pu créer un conformisme à leur état psychique aussi ? Quel est le plus contagieux, le virus ou nos pensées destructrices ?

Je n’arrive pas à croire que nos ancêtres, n’ayant que leur bras comme matériel, ont réussi des prouesses inexplicables ; et que nous, les plus puissants, soi-disant, nous nous retrouvons presque anéantis déjà au premier round par un minuscule virus. S’il y a une chose que les hommes ont oublié de développer, c’est bien leur corps. Ce corps si fragile, une tombe mortelle pour notre âme immortelle. Mais ils n’ont pas transcendé leurs âmes non plus. En gros, l’homme moderne que l’on connaît aujourd’hui, n’a jamais pris soin de se développer lui-même. Il se contente uniquement de fabriquer des outils de plus en plus performants en acceptant sa fragilité humaine et espère voir ses machines combattre pour lui en temps de guerre. Il n’a jamais soupçonné que la nature pourrait avoir un coup d’avance sur lui. Celles et ceux qui ont pensé que les robots détruiront l’humanité, vous avez bien raison, mais pas comme vous le pensiez. Ce n’est pas le robot que construit l’homme avec ses petites babilles qui va l’anéantir, c’est le robot que l’homme est inconsciemment en train de devenir avec le temps. L’homme d’aujourd’hui est tellement conditionné à appuyer sur un bouton pour réaliser des tâches complexes qu’on commence à chercher des profils « robotiques » pour telle ou telle fonction. Dans la plupart des industries, il n’est question que de faire le plus rapidement possible une tâche prescrite. Proche du comportement d’un robot non ? La nature, tant oubliée, est revenue à la charge aujourd’hui nous rappelant qu’elle existe bien et que nous ne sommes rien sans elle.

Les robots que nous sommes, doivent se rendre compte que d’un point de vue noétique, nos esprits peuvent être simplement influencés par les désirs communs de plusieurs personnes orientées vers un but précis - égrégore- . Si par malheur nous oublions la force de nos pensées et qu’on oriente en groupe notre pensée vers quelque chose de négatif, il se peut que nous générions des ondes négatives, qui, elles, seraient palpables. Je suis consciente que c’est difficile à croire et à comprendre, mais c’est une hypothèse à ne pas écarter.

Ce qui ramène Goliath à l’ordre n’est que ce petit et faible David.
Loi de Mur phy.

Loin de moi de me livrer à un exercice sarcastique, le sujet est beaucoup plus sérieux et m’empêche de le faire.

Au demeurant, David était beaucoup plus inspiré et Goliath manquait cruellement d’inspiration.

Heureusement que David était là avec cette inspiration pour rappeler Goliath à l’ordre, car ce der nier gérait la chose aussi déraisonnablement que faire se pouvait, il continuera à la gérer aussi déraisonnablement que faire se pourra, n’était ce Da vid. Puisse dieu faire que cela inspire.

Pour vivre un « après » raisonnable. Merci Da vid. 


Par Alia Rachami


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