L'état des lieux de la poésie arabe passé au peigne fin à Assilah

Samedi 6 Juillet 2019

Des poètes et critiques ont examiné, jeudi, l’état des lieux de la poésie arabe, lors d'un colloque organisé dans le cadre du 41ème Festival culturel international d'Assilah. Cette rencontre littéraire, qui s’inscrit dans le cadre d’une série de colloques baptisés "La poésie arabe sur fond d’un paysage culturel en mutation", ambitionne, d’une part, de rendre hommage à la poésie arabe et, d’autre part, de mettre la lumière sur ses transformations et ses itinéraires. Dans une déclaration à la MAP, le coordonnateur de cette rencontre, Charaf Eddine Majdouline, a indiqué que l’organisation de ces colloques vient concrétiser une ambition que les organisateurs nourrissaient dès l’édition précédente, plus précisément après la remise du prix Buland Al Haïdari de la jeune poésie arabe, lorsqu'ils ont soulevé la nécessité de faire de la poésie une partie intégrante du programme du Moussem d’Assilah.
Par ailleurs, il a estimé que le retour de plusieurs jeunes poètes aux formes traditionnelles de la poésie pousse la majorité des hommes de lettres à croire que la réalité du monde arabe d'aujourd’hui ne favorise plus ce genre littéraire. Pour sa part, le poète et romancier Mohamed Al Achaari a souligné que cette rencontre entend mettre la lumière sur les expérences poétiques arabes et marocaines en particulier, notant que la participation d'un parterre de grands poètes arabes est à même de repositionner la poésie au centre des intérêts. Il a, en outre, appelé à accorder plus d’importance à la qualité des écritures poétiques, leur essence et leur impact sur les sociétés, plutôt que de se soucier du nombre de recueils de poésie publiés ou écoulés. De son côté, le critique égyptien Salah Fadl a affirmé que le Maroc, "terre de la beauté et de la pensée", est une source d'inspiration intarissable pour les plumes en quête de l’excellence.  Il a aussi considéré que les autres genres littéraires "restent ternes, dénués d'identité et d'esprit" s'ils ne font pas appel à la poésie. Le Moussem culturel d'Assilah, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est engagé, depuis ses débuts il y a plus de quatre décennies, à célébrer la créativité en général et en Afrique en particulier, une créativité qui englobe à la fois la poésie, la pensée, la musique ou les arts plastiques.


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