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Pour nombre de familles de la région Rabat-Salé-Kénitra, l'enseignement privé constitue une alternative pour assurer aux enfants une éducation de qualité grâce à la rigueur, au respect des horaires, au faible taux d'absentéisme des enseignants et d'autres conditions.
Le directeur de l'Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Mohamed Aderdour, a souligné, à ce propos, la réputation dont jouit actuellement l'enseignement privé qui contribue, à côté de l'Etat, à promouvoir le système d'enseignement, améliorer sa qualité, diversifier son offre et augmenter sa rentabilité, rapporte la MAP.
Sur les principaux dysfonctionnements dans l'enseignement privé, il s'est arrêté sur la répartition géographique non-équilibrée des établissements scolaires, la focalisation sur l'enseignement primaire, le recours aux services des enseignants du secteur public surtout pour le cycle collégial qualifiant, le recrutement d'enseignants n'ayant reçu aucune formation, l'absence de mécanismes d'intervention pour fixer les tarifs, l'irrégularité des opérations d'encadrement et de contrôle à cause de l'insuffisance des ressources humaines, outre la nécessité de modifier et d'amender certaines dispositions des décrets y afférents.
Concernant la réforme du système éducatif, M. Aderdour a affirmé que le chemin est encore long et ce chantier nécessite le déploiement d'efforts supplémentaires de la part de tous les intervenants.
S'agissant de la capacité des établissements d'enseignement privés à atteindre les objectifs fixés au niveau de la région, le même responsable a estimé qu'il est encore tôt d'évoquer ces objectifs, étant donné que ces établissements font face à d'énormes défis, tels que le manque de cadres éducatifs et des infrastructures, l'incapacité des familles à payer les frais d'enseignement dans ces établissements et l'absence de subventions publiques pour encourager ce secteur.
Les parents d'élèves, eux, demeurent divisés quant au choix d'un établissement d'enseignement public ou privé pour la scolarisation de leurs enfants.
Ainsi, si pour Khadija (30 ans) ou Ahmed (40 ans) les établissements d'enseignement privé assurent toutes les activités et moyens nécessaires pour l'éducation de leurs enfants surtout en matière des langues, Khalid (50 ans) affirme qu'il a toujours opté pour l'enseignement public à but non lucratif, basé sur la gratuité et l'égalité des chances.
De son côté, Saber (40 ans) ne trouve aucune différence entre l'enseignement public et privé étant donné que les parents se trouvent obligés, aujourd'hui, de consacrer des heures à la maison pour aider leurs enfants ou solliciter les services d'enseignants pour les cours de soutien.
Selon des données de l'AREF Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, le nombre des élèves inscrits dans les établissements d'enseignement privé a atteint, au titre de l'année 2015/2016, quelque 103.400 élèves, répartis entre l'enseignement primaire (72.496 élèves), l'enseignement secondaire collégial (19.037 élèves) et l'enseignement secondaire qualifiant (11.867).