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L’endettement financier des entreprises non financières décélère en 2020

Le rythme d’évolution annuelle de la dette a ralenti à 2,4% en 2020 totalisant près de 807,7 milliards de dirhams


Libé
Mercredi 18 Août 2021

L’endettement financier des entreprises non financières décélère en 2020
Le rythme d’évolution annuelle de la dette financière des entreprises non financières a ralenti à 2,4% au terme de l’année 2020, après une progression de 3,9% en 2019, pour s’établir à près de 807,7 milliards de dirhams.

« Ce ralentissement s’expliquerait par la baisse voire l’arrêt d’activité résultant des effets de la pandémie », indiquent Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

Dans un rapport sur la stabilité financière 2020, rendu public récemment, ces trois institutions publiques précisent que ce ralentissement concerne à la fois la croissance de la dette financière des entreprises privées (3,5% après 5% une année auparavant) et celle des entreprises publiques (0,3% à fin 2020 contre 1,9% en 2019).

Pour rappel, plus de 16% des entreprises ont été en arrêt définitif ou temporaire au terme du second semestre de 2020, comme l’avait révélé le Haut-commissariat au plan (HCP) au terme d’une enquête menée en début d’année dans le cadre du suivi des effets de la crise Covid-19 sur l’activité des entreprises.

Dans leur rapport, BAM, l’ACAPS et l’AMMC soulignent qu’en dépit de la décélération de l’endettement financier des entreprises, le ratio de leur dette rapportée au PIB s’est inscrit en hausse de 74,1% à fin 2020 après son maintien à 68,4% en 2018 et 2019.

A en croire ces trois organismes, « cette évolution est imputable à la forte contraction du PIB en 2020 dans le sillage de la crise sanitaire».

Dans le détail, il ressort du rapport que l’endettement financier des entreprises privées, qui constitue les deux tiers de la dette financière globale des entreprises non financières, s’est chiffré à 531,4 milliards de dirhams au terme de l’année écoulée, ce qui représente 49,6% du PIB.

Selon les auteurs dudit rapport, « cette évolution s’explique essentiellement par le ralentissement de leur dette bancaire, passant de 6,1% à 3,3% d’une année à l’autre, qui continue de constituer leur principale source de financement (89%) ».

Poursuivant sa tendance baissière entamée depuis 2015, le rythme de progression de la dette financière des entreprises publiques  a marqué un léger accroissement de 0,3% en 2020 pour atteindre 276,3 milliards de dirhams, soit 25,8% du PIB après 23,9% à fin 2019.
D’après BAM, l’ACAPS et l’AMMC,  « cette décélération est imputable au recul de la composante extérieure de leur endettement financier qui s’est repliée de 2% après une baisse de 1,1% en 2019 ».

A noter également le ralentissement à 2,8% des emprunts bancaires des entreprises non financières qui se sont établis à 525,4 milliards de dirhams, après une croissance de 5,4% enregistrée en 2019.

Ces emprunts ont ainsi représenté 48,2% du PIB, correspondant à un bond de 3,9 points de pourcentage par rapport à 2019, selon la même source qui indique, par ailleurs, que la part de la dette bancaire des entreprises s’est maintenue autour de 65% de leur endettement financier global.

D’après le rapport, « dans le contexte de crise sanitaire, l’examen de la structure de l’endettement bancaire fait ressortir que les crédits additionnels contractés par les entreprises non financières ont été essentiellement destinés à couvrir leurs besoins de trésorerie, comme l’illustre la progression notable de 12,5% de l’encours des crédits de trésorerie, totalisant 215 milliards de dirhams, soit une part de 41% de la dette bancaire».
La même source poursuit attribuant la dynamique qu’ont connue les crédits de trésorerie aux mesures de soutien et de relance déployées par les autorités, particulièrement, le dispositif de garantie par l’Etat (notamment le produit «Damane Oxygène»).

Notons que « les crédits accordés dans le cadre des programmes «Damane Relance» et «Damane Oxygène» ont culminé  à près de 53 milliards de dirhams à fin 2020 et ont bénéficié à près de 66.200 entreprises, comme le souligne le rapport notant, par ailleurs, que la dette bancaire contractée pour des besoins de financement des biens d’équipement et celle destinée à financer la promotion immobilière ont marqué respectivement un recul de 2,6% et 0,5%, après des hausses de 4,2% et 3,2% en 2019.

Représentant une part de 25% de leur dette financière globale, la composante extérieure de l’endettement des entreprises non financières a, de son côté, poursuivi sa tendance baissière avec une contraction en 2020 de 2,9%, pour s’établir à 198 milliards de dirhams.
      
Alain Bouithy


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