
Le personnel du luxueux hôtel de Hong Kong dans lequel l'informaticien de 29 ans s'était réfugié a indiqué que ce dernier avait rendu sa clé à midi.
Le département américain de la Justice a confirmé l'ouverture d'une enquête criminelle visant Edward Snowden qui avait travaillé pendant quatre ans comme sous-traitant pour la National Security Agency (NSA).
L'informaticien a transmis au Guardian et au Washington Post des éléments prouvant l'existence d'un programme hautement confidentiel baptisé PRISM et visant à la surveillance de tous les Américains.
Les deux quotidiens ont publié la semaine passée ces informations ultra-confidentielles provenant de la NSA. Elles expliquent comment l'une des principales agences américaines du renseignement a recueilli quantité de données téléphoniques et numériques provenant de compagnies telles que Verizon, Google, Apple et Facebook.
La révélation du programme PRISM a suscité un vif débat aux Etats-Unis et à l'étranger sur les pouvoirs de la NSA qui a fortement accru ses programmes de surveillance depuis les attentats du 11 septembre 2001. Les autorités américaines affirment qu'elle opère dans les limites de la loi.
Plusieurs parlementaires américains ont réclamé l'extradition et l'inculpation de Snowden. Les élus ayant été informés des derniers développements de l'affaire hier.
Une pétition en faveur de Snowden, lancée dimanche sur internet par un habitant de Rochester, dans l'Etat de New York, avait recueilli plus de 22.000 signatures électroniques lundi après-midi. Cette pétition présente l'informaticien comme un "héros national".
Snowden se dit être un déçu de Barack Obama, à qui il reproche d'avoir poursuivi les politiques mises en œuvre par son prédécesseur, George Bush, en matière de surveillance de la vie privée.