Exposition de bijoux au Théatre Italia

Un concert aux couleurs d’été à Casablanca signé Laila Al Habash



L’amertume d'un vieux boutiquier amazigh soussi


Azergui Mohamed Pr universitaire retraité
Mercredi 1 Août 2012

L’amertume d'un vieux boutiquier amazigh soussi
Boutiquiers amazighs soussis soumis au mépris des citadins : « Le sentiment d’injustice ne suffit pas pour vaincre l’injustice (F Mitterrand) ». 

Da-Yder arrive au terme de sa vie, il la quitte en paria, comme bien des amazighs venus de l’Atlas. Jadis, ils étaient appelés berbères (sauvages), de nos jours, chleuhs ce qui signifie brigands en arabe savant, et minables en arabe courant. Les français les ont affrontés et hais. Ils ont utilisé ensuite le mot chleuh pour ternir les nazis.
Les Imazighens, résistants éternels, ont été repoussés loin des plaines et des littoraux utiles. Ils se sont réfugiés là haut dans la misère certes, mais libres.
De ce fait, la misère ne quitte pas Da-Yder c’est une amie fidèle. Il ne sait pas quand il est né. Ses premiers souvenirs remontent  aux rivalités qui avaient opposé deux clans de son village et datées -1928/30-. Il a en résulté des assassinats dont son père devant lui. La zaouïa de la tribu avait intervenue en vain. C’est l’arrivée des militaires français (1934) à Tanalt (Anti Atlas) qui arrête ces massacres fratricides.
Da-Yder quitte dès lors cet enfer à pieds et se dirige vers le Nord. Il est capturé, fiché et relâché par les autorités françaises. Il marche des semaines durant, travaillant par-ci, volant par-là et couchant à la belle étoile pour enfin arriver dans le vieux Rabat. Il trouve des gens du Sud de même langue et de même culture que lui. Ils sont cireurs, porteurs, ouvriers, serveurs, valets, jamais mendiants. Ils survivent en groupe dans des taudis de la Médina.
 Les citadins les traitent en gueux. Ils leur interdisent de sortir lorsqu’ils vont au bain maure, le Pacha les oblige à monter la garde de nuit. On leur donne par pitié de la soupe au Ramadan et quelques crêpes à la fin du mois sacré. On leur envoie une ou deux brochettes et des tripes du mouton du
Sacrifice. Da-Yder a toujours refusé cette aumône hypocrite. Avec le temps, pour avoir été quelque peu alphabète, il est promu chef des porteurs des coffins des colons et ses pourboires augmentent. Il loue une échoppe dans une ruelle de la Médina et devient petit boutiquier à vie.  Il se donne un petit congé mérité et part se reposer dans son patelin. Sa mère en profite pour le marier avec une de ses nièces à elle, déjà âgée mais, très belle. Elle s'appelle *Mamasse.
         Da-yder lui fait vite un petit ventre et revient dans sa boutique. Là, il sent la misère des citadins vaniteux face à la pénurie et le rationnement. Il mesure la détresse des ruraux affamés par la sécheresse chronique. Après la
2ème Guerre mondiale, il adhère au Parti dominant de l’époque on lui fait jurer fidélité sur le Coran. Il donne son peu d’argent, participe à la résistance urbaine. Arrêté et condamné, il est ennoyé loin dans une prison agricole. Libéré (1956) il ne trouve personne pour l’accueillir à sa sortie. C'est un français qui le prend en auto stop et le dépose à Rabat où il découvre les parjures des chefs du Parti et leurs intrigues pour s’accaparer le butin légué par les colons. Ils se déclarent arabistes par calculs et intérêts. Craignant les amazighs, ils les méprisent et les marginalisent partout. Il les abandonne avec dégoût et sans regret.  Da-YDER retourne dans son échoppe à peine plus grande que son ex cellule de détenu. Elle est vide. Tout le pays est en festivités, euphories et folies continues. Les colons partent pour toujours crient les arrivistes en se préparant à les remplacer en colons internes. Il emprunte de l’argent à des amis de tamazirt, achète un peu de denrées de base, sa boutique n’est pas garnie ce qui blesse son orgueil de commerçant Soussi.
 Il habite dedans en ermite, sans eau, et sans sanitaire. Il adopte un petit chat noir qui le débarrasse avec plaisir des rats et des blattes. Ils deviennent des amis partagent leurs maigres repas. Parfois le minet s’absente des jours durant, pour satisfaire les chattes en chaleur des environs. Il revient gai et rayonnant et s’endort. Da-YDER lui est toujours derrière son comptoir fidèle à son poste. Du dehors les passants voient un homme trapu, en blouse beige, une chemise sale, un turban sur la tête.
A ses heures creuses, il s’assoit sur sa natte, et lit en tamazight les vers du Guide des Biens de S Jazouli. Il rêve d’égalité et de fraternité entre les humains. Certaines après midis il va se ravitailler chez un grossiste juif amazigh venu de Tahala pas loin de Tanalt. Ils parlent en tamazight de leurs montagnes avec nostalgie. Ils se passent des nouvelles de tamazirt et se chantent les poèmes amazighs.
Des fois il se rend chez un distributeur agréé du thé et sucre. C’est un gros bourgeois de la Médina qui ne lui fait pas de crédit et qui le déteste poliment.  Da-Yder se lève très tôt, va à la mosquée pour les toilettes et la prière de l’aube et celles de la veille. Il passe au marché acheter une grosse motte de menthe et au four un sac de pains chauds. Il ouvre alors sa boutique pour une longue journée continue. Les clients arrivent, ils sont de très mauvaise humeur pour des conflits de lit.
Il les subit pour éviter des outrages anti chleuhs dès le matin. Les enfants arrivent plus tard pour les bonbons et gaufrettes. Ils lui crient en fuyant et en riant des avanies du même répertoire que leurs parents. Les femmes débarquent pour la farine, la levure, l'huile en détail, le savon, le tout à crédit. Elles jasent entre elles librement sans se soucier du petit boutiquier chleuh supposé borné et asexué.
A midi les hommes reviennent, ils achètent du sucre, thé, menthe et quelquefois, une limonade. Ils se plaignent de la cherté des denrées en incriminant les détaillants venus des monts pour les voler. A force d’entendre ce discours, Da-yder se considère étranger dans la capitale de son propre pays. Le soir les vieux citadins de l'époque vont dans les cafés maures du coin. Etendus sur des nattes de pailles ils fument le hachisch et se racontent les épopées mythiques de Seif ben Yazen. Les jeunes et les moins jeunes fréquentent les bars de la ville nouvelle. Avant d’aller se coucher certains font quelques achats. Drogués et saouls ils n’ont plus de masque social du jour. Là de nuit Da-yder est traité de chleuh intrus et nauséabond. Plusieurs fois il a essuyé des crachats en pleine figure et une fois même, il a reçu un panier d’œufs sur son turban et son comptoir renversé. Il ne se plaint jamais convaincu que c’est vain. Il ferme sa boutique lorsque la rue est vide, il
éteint l'ampoule électrique. Il est fatigué, il dort dans sa boutique à côté de son chat. Il fait des rêves où son désir de justice est exaucé. Il se voit en Aigle Noir venu des monts foncer sur la médina pour en chasser les cobras à têtes humaines.
Le lendemain il doit recommencer le même labeur. Son temps n’est pas linéaire mais cyclique.  Les vendredis les femmes lui achètent de la semoule, les épices, le beurre rincé pour le couscous. Les hommes vont à la mosquée en habits blancs et oublient de retourner au travail l’après-midi. A la fin du mois certains clients paient leur crédit d’autres rechignent ou refusent et menacent.
Au début de l’automne, il vend les fournitures scolaires payées des mois après. Il vit l’hiver dans sa djellaba de poils de chèvres, son chat se pelotonne et cache sa tête. Au printemps son matou est de nouveau en rut, les citadins vont festoyer dans les zaouïas rurales. L’été sa boutique est envahie par des nuées de mouches de longs convois de fourmis et des blattes venues de nulle part.
Son année est balisée par les fêtes sacrées, célébrées en pompes dans la Médina. Il s’approvisionne alors en légumes et fruits secs, épices, tambourins, jouets, pétards selon la circonstance. Les citadins mettent des costumes traditionnels, se sourient, se congratulent avec civilité hypocrite, se rendent visite. Mais ils n’invitent jamais Da-yder, ce qui lui transperce le cœur.  
En août sans préavis, il ferme sa boutique pour un bon mois et rejoint son village de l’Atlas. C’est la période des *anmougars, des *tiwizis d’été, des mariages, des danses, des hymnes d’amour et de fusion avec la Nature.
 C’est pour lui l’occasion d’aller voir ses enfants et surtout dit-il avec malice leur mère. Elle se fait belle avec les produits naturels (argane, henné, khôl, écorce de noyer, eau de rose, basilic).
Malgré ses courts séjours, elle a pu lui faire une demi douzaine
de petits. Elle en a perdu la moitié en bas âge, ils seront des anges qui me défendront devant Dieu affirment elle. Da-yder vénère sa mère âgée et lui obéit sans réserve. Elle régente tout et lui impose d’amener ses deux petits fils en ville pour l’Ecole moderne.  Leur voyage a été pénible et long via un vieux bus de transport (Ait Mzal). Les deux petits ont vomi tout le temps et ils arrivent en épaves. Pour les loger Da-yder loue une petite cave, sans fenêtre, sans eau et sans WC.
Les deux enfants sont très déçus, ils quittent la nature, laissent une grande maison pour vivre en taupes dans un trou. Leur père leur sert du pain invendu, leur cuisine les sardines de la veille, les viscères de fin de jour, les féculents avariés, les légumes entamés et leur donne des fruits touchés. Leur nourriture les rassasie car ils ont toujours faim. Ils vont dans les toilettes publiques pour leurs besoins. Là ils ont vu et entendu de vilaines choses.
Chemin faisant les petits citadins les bousculent et les traitent de petits chleuhs, au vu des passants amusés. Ils sont maigres, mal vêtus sales et pouilleux. Les citadines en quête de petits crédits, à l’insu du mari, disent à Da-yder que ses deux enfants sont mignons, sans jamais oser les embrasser même derrière le voile du visage.  Da-Yder les met d’abord au Msid et après il les inscrits dans l’Ecole publique de la Médina.
Ils ne parlent que leur langue maternelle le tamazight. Leur ignorance naturelle de l’arabe et leur accent fait rire les maîtres. Les élèves les huent librement en classe et sans pitié dans la rue leurs. Ils détestent l’Ecole mais le père les force à y aller. Les années passent ils grandissent dans la misère, et avancent par la volonté du père dans les études.
Tout à coup le premier, alors élève au lycée, tombe très malade. Il se sent faible, a des sueurs, de la fièvre, et une toux continue avec des gouttelettes de sang. Il est atteint d'une phtisie aigue il passe des mois au sanatorium de Ben Smim. Il en sort diminué à vie et se réfugie dans l'enseignement. Da-Yder en gardera une plaie profonde dans son âme. Le second fils, dégoûté de sa vie de misérable amazigh et de paria de Médina, abandonne ses études au lycée et
émigre en auto stop en France.
Il rencontrera une étudiante française de famille aisée qui l’aide à fond. Il fait une formation professionnelle et travaille. Ils se marient et fondent une famille en France. Il tente d’oublier les vestiges les affronts anti chleuhs de la Médina, il oublie son pays et les sacrifices de son père. Da-yder n’a plus qu’une fille qu’il adore. Il la marie à un jeune du village, sain, fort et sérieux et lui cède volontiers sa boutique. Le cycle de reproduction de la misère repart alors pour ces descendants amazighs du Maroc.  
Da-Yder connait presque tous les vieux boutiquiers de la Médina et ils sont tous amazighs du Souss. Il affirme qu’ils ont tous scolarisé leurs enfants par patriotisme naïf d’antan, ils ont lutté en vain. Leurs fils n’ont pas fait un grand chemin dans la vie. Par contre, les fils de leurs clients citadins ont eu un avenir meilleur. Surtout ceux des Notables, népotisme oblige. Il a côtoyé en résistant les crocodiles de la politique et connaît leur cynisme. Sans avoir lu N. Machiavel, il soupçonne serpents pan arabistes sous roches et sables. Mais il n’a plus l’âge et la force pour pouvoir militer contre l’injustice délibérée contre les amazighs.  Da-Yder vieux, épuisé s’en est retourné dans ses montagnes de l’Atlas d’où il était parti enfant, fort et sain. Il retrouve les maisons de ses aïeuls en ruines, mais elles sont pleines de souvenirs. Celles nouvelles sont certes grandes, vides et sans âmes. Elles ont été bâties par les parvenus de la négoce de Casa. Jusqu’aux années 70 son village est réputé surpeuplé, maintenant il est dépeuplé. Les habitants sont allés dans les bidonvilles du Maroc et les banlieues d’Europe pour survivre dans la misère et subir le racisme. Ils ont laissé à l’abandon une belle et grande oliveraie que leurs ancêtres avaient défendue avec courage. Il ne reste plus sur place que des sangliers, les femmes âgées, deux retraités de France et de Belgique qui se sont mariés avec des adolescentes issues de familles pauvres de la tribu. Ils vivent très à l’aise et refont leur jeunesse après des années de privations et de souffrances vécues en Europe.
Da-Yder lui n’a pas de pension alors qu’il a passé presque toute sa vie dans sa boutique dans la peine Il se contente de vivre avec sa femme *Mamasse devenue âgée mais toujours vigoureuse et espiègle. Ils ont une vache, un âne, un chat, un chien, poules et un beau coq. Ils cultivent leurs lopins de terre. Ils s’occupent de leurs oliviers, amandiers, figuiers, caroubiers, et ils vivent en vieux couple paisible. Ils écoutent les monts de l’Atlas qui chantent, en éternels rebelles, et à toute la Terre en tamazight. Ils lui racontent le passé glorieux des amazighs et se plaignent de leur destin amer.
 

 
*Anmougar : moussems
* Tiwizi : tradition de solidarité amazighe
* Tamazirt : pays.
*Mamasse : prénom


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1.Posté par Rolland Robert le 01/08/2012 11:22
je viens de lire cette belle histoire ;
ce qui m'a le plus touché dans ce récit , c'est la dignité qui émane de cet homme et de son épouse Mammasse
Da Ider et Mamasse sont très représentatifs de ce peuple souvent méprisé, parfois malmené et qui a su malgré les difficultés de toutes sortes qu'ils ont pu rencontrer; ils ont su garder, malgré tout , lleur dignité et leur indépendance .
Que dire d'autre ?

BRAVO ET MERCI POUR CE BEAU RECIT

2.Posté par le manifestant. le 01/08/2012 12:27
C'est beau cet article.Il me fait penser à ma jeunesse dans les années 45-50,lorsque j'ai débarqué à Louis-Gentil(actuellement Youssoufia),je ne sais pas comment.Mon père avait quitté l'OCP,suite à un litige qui l'oppose à un français.Mon frère ainé M'hamed(que Dieu ai son âme)m'a pris en charge.Quant il part au travail dans les galeries du phosphate,il me laisse dans la boutique louée, avec un morceau de pain noir,qui au retour le trouve toujours complet.
Vraiment les amazigh,les chleuhs,ont souffert avec les citadins.Heureusement,je suis arrivé dans un village qui est géré par les français qui travaillaient dans le phosphate,et il n'y a pas de déscrimination du moins apparente.
L'école est libre,ainsi que la cantine,et on mange à notre faim.
Parmi mes amis,il y a ceux qui sont devenus:
-1) est ingénieur des phosphates,
-D'autres sont enrôlés dans les FAR,
-Personnellement,je suis parti vers la fonction de Gendarme,et une vie de 21 ans de service.Tous les malheurs subis par le Maroc,je les ai vécus.
Quant au moment traitement subi par les amazigh les chleuhs,il y a de quoi saisir la CPI,pour ségrégation.Dans douars,il n'y a pas de routes,d'eau,de centre de santé,d'école,la population est librée à elle même sans soutien,sans éducateur.Le Moqqadem fait sa loi.
Actuellement les fassis,les rbatis n'aiment pas les autres régions du Maroc,et le résultat est là.
C'est avec l'avènement de S.M. Mohammed 6,que le Maroc a connu un grand,très grand changement dans tous les domaines(enseignements,centre de santé,routes,électricité,eau,routes,la téléphonie)
Actuellement je suis âgé de 72 ans,et je suis quant même fière,puisque ma fonction m'a permis de travailler dans les villes:Taforhalt,Taourirt,Bouarfa,Massa,Sidi Ifni, Boumalen duDadés,Sidi Benour,et Midar dans le Rif.
De part ma fonction,j'ai côtoyé des personnalités historiques:
Taforhalt,la famille Caid Lehbil, Taourirt,des notables tel que Meziane Belfkih, le Colonel Bouaamama Tayeb, Bouarfa le frère du Général Oufkir,Massa Caids Abdelaziz Massi,et M'barek. Massa certaines personnes des Ait Baamrane(notabes et richissismes) Boumalen du Dadés,es petits enfants de Caid Baslam,Sidi Bennour pas grand chose, et à Midar,certaines personnes dont M. Mohamed Fadili.
Si je peux dire c'est toute une vie en ligne droite.Il faut avoir du courage pour oublier,sa misère
Durant ma carrière j 'ai lu un grand nombre de romans,après avoir été un fan de la bande dessinée.
J'ai lu sur Kennedy,De Gaule, Hassan 2, Jamal Abdennacer,;et la liste est longue.
J'ai voyagé aprés ma mise à la retraite en France,Bélgique,Suisse,et puis j'ai passé 3 mois au Canada chez mon fils.
Mais la nostalgie du Maroc ne m'a pas laisser sans être amoureux de mon pays.
Vive le Maroc, Vive SM Le Roi MOHAMMED 6(Que Dieu le Protége avec la famille Royale et toute la population Marocaine.

3.Posté par khira le 01/08/2012 12:36
Super, Super et Super ...je revis avec vous cette destinée...
je n ai que de bons souvenirs de mes amis amazighs, côtoyés depuis mon enfance. ma grande amie s appelait Aicha, elle était amazigh, son père tenait l épicier du coin et on s entendait à merveille. on s est perdu de vue pour bien de longues années mais ,elle a cherché à me retrouver et depuis on ne se quitte jamais.

4.Posté par serrar youssef le 01/08/2012 12:42
merci pour cette article fin et délicieux::::

merci pour ce voyage dans notre histoire et patrimoine nationaux

youssef.S


5.Posté par Mohamed-Ali le 01/08/2012 13:50
Merci Mr Azergui pour ce texte émouvant.

6.Posté par le manifestant. le 01/08/2012 20:22
Merci aussi au journal "Libération" qui nous a donné un moyen pour nous évader ailleurs,vers la nostalgie.Faire aussi des rencontre entre anciens amis,écoliers,et amis de travail(fonction publique)Merci

7.Posté par le manifestant. le 02/08/2012 23:08
J'avasi répondu à une lettre adressée à Monsieur Benkirane qui a pour titre ""De Taourirt à Benkirane"dans laquelle j'ai demandé au Chef du Gouvernement de venir faire une visite dans la ville de Taourirt.
Peut être que cette visite se fera après le mois sacré du Ramadan.

8.Posté par louwaki le 03/08/2012 14:48
Merci Professeur, c'est tout simplement émouvant et plein de tendresse. C'est plus qu'une histoire mais un hommage à tous ces hommes qui se sont sacrifiés.

9.Posté par azergui mohamed le 03/08/2012 21:55
Azergui Mohamed

Je remerice tous ceux et celles qui ont émis des commentaires justes et chaleureux à l'égard de cet article qui reflète la vie de mon père dans ses grandes étapes

10.Posté par le manifestant. le 04/08/2012 23:48
@.....Rolland Robert
Il faut dire la femme amazigh est être humain sans égal.Femme honnête,courageuse, travailleuse elle ne cesse d'être utile,sage,économe dans son foyer.Elle aide son mari a surmonter les aléas de la vie loin de la civilisation.
J'ai connue des femmes dont les maris se trouvent en Europe,qui gère leur quotidien avec un grand amour.Et lorsque le mari arrive au bled;il est stupéfait des changements dans la maintenance de la famille(enfants qui étudient loin de la maison, le bétail en bonne sante,l'argent de la vente des produits est bien géré.
Mais notre état,dont la marginalisation est une maladie,ne l'entend pas de cette oreille.Elle laisse faire sans tenir compte de cet être humain(femme au foyer,mère avec ses enfants,gardienne de l'honneur de son mari)est délaissée.Elle est une sainte,la femme amazigh.

11.Posté par Ali ABED le 06/08/2012 07:30
Belle et douloureuse histoire que les petits épiciers maghrébins continuent à vivre dans les quartiers français.

12.Posté par zack le 09/08/2012 09:22
La discrimination et la misère ont touché et touchent encore de larges pans de la population marocaine:
3roubis, sahraouis, soussis, riffis ...etc.
Il n'y a pas de spécificité, sur ce registre, qui concerne les amazighes. tout comme il n'y a pas de "peuple" amazighe.

13.Posté par Labsy Z. (Orsay université ) le 09/08/2012 11:25
Merci pour cet excellent article qui réveille notre létargie sociale. Au quartier Bourgogne (Casablanca), où la population a bénéficié de la présence bienveillante et permanente de ces boutiquiers depuis le début du siècle dernier, appelés par tous (Chelh ou Picerie, déclinaison d'Epicerie bien sûr), personne ne s'est intérrogé quant à leur mode de vie. Ils ont systématiquement et tacitement été considérés comme une caste subalternes au service du public. En 1967, en pleine montagne de l'Atlas du Coté d'Azilal, la voiture familiale s'était arrêtée près d'un groupe de 2 ou 3 habitations pour demander un verre d'eau. Les enfants, le chef de famille et sa femme ont insisté pour que nous prenions le thé chez eux tous - nous étions 6 - après le thé, ce fut un grand repas, que dis-je, un vrai festin. C'est un petit exemple d'hôspitalité improvisée. J'ai eu par la suite beaucoup plus de liens d'amitiés et de famille avec ceux que nous appelons les Chleuhs, ce sont de vrais seigneurs avec droiture et savoir être. Les petits Chleuhs du Maroc sont devenus grands maintenant.

14.Posté par le marocain le 09/08/2012 13:42
Je dirai au sujet de ces Soussis,que le hasard avait marginalisé pendant des années,que la vie a tournée en leur faveur.Après des longues aventures à travers le Maroc,ils ont eu gain de cause.
Quittant leur douar d'origine,vers l'inconnu(Agadir,Imezgane,Tiznit,Essaouira,Marrakech,pour enfin attérir à Casablanca,ou Rabat.
Et encore là ils se trouvent devant des gens qui eux se croient les heureux du pays.Ce petit épicier soussi,s'est consacrer à améliorer sa condition en vendant des produits de première nécessité aux familles R'batis,ou Salouis.Mais ces habitants ne savent pas que ce dernier souffre,pour leur bonheur.Il se réveille tôt le matin,pour chercher le pain,et ouvrir sa boutique pour y recevoir le lait,la menthe,et les croissants que ce Seigneur trouve à quelques pas de sa villa.
Actuellement,je sais qu'il y a des soussis "Grands" ont un commerce de plusieurs millions de dirhams.Soit dans l'alimentation,l'habillement;les voitures,l'exploitation des hôtels.
Dans cet article on a oublié de parler d'une autre catégorie de commerçants,qui ont eux aussi fait le bonheur d'une certaine partie de la population ce sont les "FIGUIGUIS".Ils ont aussi contribuer à l'essort économique du pays avec leur savoir faire.N'oubliant pas les "Baâmrani",commerçant honnête.
Dans notre pays, je crois qu'il y a des choses à voir,à connaitre qui ne se trouvent pas dans l'Europe dont chacun rêve. Ce continent avait fait la fierté des populations soussis,figuiguis, dont le labeur a été récompensé.Ils ont économisés de l'argent qu'ils ont envoyés au pays.
Dans l'état actuelle,je demande aux gens de bonne volonté dans la région "Souss-Massa-Draâ" de constituer des associations,pour faire émerger notre patrimoine au Monde civilisé.L'arganier est exploité par des firmes étrangères,les figues de barbaries également(la confiture,les graines des huiles esthétiques. C'était le seul moyen pour la femme d'aider son
(SOUSSI,comprend les habitants du grand atlas,(Haha aussi)

15.Posté par le manifestant. le 11/08/2012 04:48
Franchement,je veux,ou voudrai savoir quelque chose sur ce nouveau mot qui vient d'apparaitre depuis le coup d'état du Mali. Il s'agit de

AMAZIGH
Est ce qu'un nom berbère, Achilhi, Arrifi, zayani,ou quoi au juste.Sinon il devrait hébreu.
Car dans son site "amazigh,il parle ou on parle beaucoup des juifs du Maroc.
j'attends une réponse, ou il nous vient de l'Algérie,la Libye

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