-
Election du Maroc pour organiser le Congrès mondial de pédiatrie
-
Ouverture de la 78ème Assemblée mondiale de la santé avec la participation du Maroc
-
A Casablanca, ils sont légion les taxis qui roulent au mépris de la loi et du bon sens
-
Pays-Bas : Hommage aux soldats marocains tombés lors de la Bataille de Kapelle
Cette question devient un véritable défi pour de nombreuses familles, notamment les mères qui veulent inculquer à leurs chérubins les bonnes habitudes nutritionnelles et mettre fin au "désordre" alimentaire qui marque les vacances estivales, lors desquelles l’on consomme plein de repas du «fast-food» saturés de graisse et de sucre.
Devant une école privée à Tamesna, Chaimae (11 ans), élève de la sixième année du primaire, se tenait devant la porte de l’école, portant, en plus de son cartable, une «lunchbox» comportant le repas préparé pour elle à la maison, alors que sa camarade de classe, Aya, n’en pas, pour la simple raison que sa famille a préféré opter, depuis la rentrée, pour la cantine scolaire.
«Je préfère apporter ma nourriture depuis la maison car je suis habituée à prendre les repas préparés par ma maman selon mes goûts», explique Chaimae à la MAP, confiant qu’elle se sent rassurée lorsqu’elle mange un repas fait maison qui lui rappelle, ne serait-ce que pour un moment, l'ambiance du foyer familial.
Quant à elle, Aya est partisane des repas proposés par la cantine scolaire, d’autant plus que les horaires de travail de ses parents ne leur permettent pas de préparer les repas à la maison. En effet, l’horaire continu adopté par de nombreuses écoles privées rend indispensable pour beaucoup de familles de recourir aux services des cantines, ce qui pose un véritable défi pour garantir une alimentation équilibrée et saine.
A cet égard, la nutritionniste Asmae Zerouil a noté que le recours de plus en plus accru aux cantines scolaires et à la «lunchbox» constitue la principale mutation que connaît l’alimentation des jeunes générations, estimant qu’il est possible de réussir le défi d’une alimentation équilibrée à condition que les parents fassent preuve de vigilance et s’informent des menus servis dans les cantines, afin qu’il puissent procéder à la diversification des aliments consommés à la maison.
«Par exemple, si l’enfant prend à la cantine un repas riche en protéines, comme la viande, les parents peuvent préparer à la maison un repas à base de légumes, afin d’équilibrer l’apport nutritionnel global», explique-t-elle.
Dans ce sens, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) insiste, sur sa page web, sur l’importance d’un système alimentaire sain notamment pour les élèves et adolescents, afin de garantir leur croissance et prévenir les maladies, en plus de procurer l’énergie nécessaire pour l’apprentissage et l’activité physique.
Mme Zerouil relève aussi l’importance pour les écoles de recourir aux services de spécialistes en nutrition, qui sont à même de connaître les valeurs nutritionnelles de tel ou tel aliment. Ils sont aussi en mesure de faire le lien entre la direction de l’établissement scolaire et les parents, en ce qui concerne les menus à adopter ou lorsqu’il s’agit de préparer des repas spéciaux pour les enfants souffrant de maladies chroniques.
Pour ce qui est des repas faits maison, la nutritionniste met en garde contre les mauvaises pratiques de conservation des aliments, qui peuvent avoir de graves répercussions et causer à des intoxications alimentaires. Elle préconise, par ailleurs, de développer une culture nutritionnelle saine au sein des générations montantes, en conjuguant les efforts des établissements scolaires et des familles, qui doivent œuvrer selon une approche de complémentarité pour apprendre aux élèves de bien choisir les aliments qui leur conviennent et qui les aident à s’épanouir physiquement et intellectuellement. La sensibilisation précoce permet, en effet, de s’ouvrir sur une large panoplie d’aliments, en vue de favoriser l’émergence de générations jouissant d'une bonne santé.