Commentant cet acte abject, Driss Lachguar déclarait lors d’une réunion tenue samedi avec les secrétaires des régions et des provinces que : « les campagnes et les attaques dont a fait l’objet notre parti, y compris le piratage de notre site web, nous rappellent ce qui se passait avant les élections de 2007 et les complots tramés contre notre parti pour l’affaiblir. Ceux qui ont commandité ce complot sont les mêmes que ceux qui mènent cette nouvelle campagne contre nous, car ils ne veulent pas que notre parti progresse. Mais nous ne nous tairons pas ».
Pour en revenir au groupe de hackers qui se proclame marocain, il n’avait jamais auparavant pris pour cible une institution nationale. Il s’était plutôt illustré en s’attaquant à des portails officiels étrangers au Maroc (gouvernement italien, sites israéliens, PS espagnol à Murcia, ambassade d’Angola à Abu Dahbi, télévision du Mozambique, police française accusée d’empêcher le port du voile, etc.) tout en y «propageant sa vérité sur l’Islam » et en faisant l’apologie du fascisme. Leurs œuvres en général impeccablement réalisées sauf peut-être cette fois où l’esthétique a vraiment fait défaut sont signées par des pseudos suivants : "Saw Jig - Soufiane Daoudi - Maghribi 7or - Nox Darkcome - Boy el-Yamen - Med Amine - Hkd Ghoste - D'blackdemonymous".
On est en droit, à la lecture de ces noms d’artistes, de plume, d’emprunt, de théâtre ou de guerre, de se faire une représentation précise et exacte et donc de se poser la question pour qui et pourquoi, ces énergumènes, exercent cette activité assurément condamnable ? En suivant le regard, il est aisé de le deviner, l’obscurantisme est là, animé par une haine aveugle.
L’USFP a donc, ici de quoi nourrir une légitime indignation, car cette affaire intervient dans la foulée de la condamnation de l'ancien imam de la mosquée de Derb Telba à Casablanca à un mois de prison et 500 DH d’amende par le tribunal de première instance de Casablanca qui a reconnu Abdelhamid Abou Naim, coupable d'outrage à corps constitué et diffamation. Comme par hasard, ledit bonhomme figure en tant qu’icône incontestée de l’attaque contre le site du parti. Il n’y a pas de doute, la causalité est d’une claire évidence.
Sinon comment interpréter toutes ces accusations d’apostasie dont il gratifie les institutions religieuses marocaines et de nombreuses personnalités, leaders de l'USFP en tête, si ne n’est la frustration morbide auxquelles il garde rancune depuis qu’il s’est fait éjecter de son mihrab de prêcheur de mosquée?