
Le nouveau bilan de douze morts, dix tués sur le coup et deux décédés de leurs blessures à l'hôpital, a été communiqué par la police locale loyale à Kiev.
Il s'agit de l'attaque la plus sanglante visant les civils depuis la signature d'accords de paix en septembre à Minsk entre Kiev et les rebelles pro-russes avec la participation de Moscou et de l'OSCE.
Le drame est survenu à un barrage de l'armée ukrainienne près de Volnovakha sur la route stratégique qui relie le bastion séparatiste de Donetsk et Marioupol, sur les bords de la mer d'Azov, dernière grande ville de l'Est sous contrôle des autorités ukrainiennes.
Selon l'armée ukrainienne, les tirs des rebelles au lance-roquettes multiple Grad visaient le check-point de Bougas, près de Volnovakha situé à 35 km au sud de Donetsk, mais ont touché un bus.
Les autorités pro-Kiev de la région de Donetsk ont décrété une journée de deuil mercredi. La Russie a de son côté accusé les forces de Kiev d'être à l'origine des tirs.
Les Etats-Unis ont, eux, condamné les "attaques brutales et répétées" des séparatistes prorusses et ont "appelé une nouvelle fois la Russie à remplir ses engagements conformément aux accords (de cessez-le feu en septembre dernier) de Minsk".
La mairie de Donetsk a pour sa part fait état dans la matinée d'un civil tué et un blessé en 24 heures.
Après une relative accalmie qui avait suivi la trêve conclue le 9 décembre, l'est séparatiste pro-russe de l'Ukraine a renoué avec les violences meurtrières à la fin de la semaine dernière, alors que les efforts pour relancer le processus de paix sont dans l'impasse.
Réunis lundi soir à Berlin pour tenter d'aplanir leurs divergences, les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, allemand et français n'ont finalement pas fixé de date pour un sommet quadripartite sur l'Ukraine au Kazakhstan, initialement annoncé par Kiev pour le 15 janvier.