"Aujourd'hui, 11 septembre 2022, pendant la nuit à 03h41 (01h41 GMT) l'unité numéro 6 de la (centrale) a été déconnectée du réseau électrique", selon un communiqué de l'opérateur ukrainien Energoatom. "Des préparatifs sont en cours pour son refroidissement", ajoute l'opérateur.
Selon Energoatom, un arrêt à froid constitue "l'état le plus sûr" pour le réacteur, qui restait depuis trois jours le seul à produire l'électricité nécessaire au refroidissement du combustible nucléaire et à la sécurité du site.
La décision de le mettre à l'arrêt a été prise quand l'approvisionnement électrique extérieur du site a été rétabli "hier soir" avec l'une des lignes de transmission. "En cas de nouveau dommage pour les lignes de transmission reliant le site au système électrique --dont le risque reste élevé -- les besoins internes (du site) devront être assurés par des générateurs fonctionnant avec du diesel", avertit Energoatom.
Dans son communiqué, Energoatom réitère son appel à l'établissement d'une zone démilitarisée autour de la centrale, seul moyen selon l'opérateur d'en assurer la sécurité. L'Ukraine et ses alliés ont manifesté des inquiétudes croissantes à propos de la sécurité de la centrale de Zaporijjia.
Depuis des semaines, la confusion règne autour du site de la centrale, touché par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement. Vendredi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait fait état d'une "coupure totale d'eau et d'électricité" dans la ville ukrainienne d'Energodar (Sud), où est située la centrale nucléaire de Zaporijjia, une situation qui "compromet la sécurité des opérations".
"C'est totalement inacceptable. Cela ne peut pas continuer", avait déclaré dans un communiqué le directeur général de cette agence onusienne, Rafael Grossi, appelant à "cesser immédiatement les bombardements dans la zone".