Selon l'ONU, plus d'une centaine de familles, soit au moins 700 personnes, ont été déplacées par les violences depuis la mi-janvier. "Les attaques aveugles sur les zones résidentielles sont une violation du droit humanitaire international et doivent cesser", a déclaré dans le communiqué Auke Lootsma, coordinateur humanitaire de l'ONU pour le Yémen. Selon lui, "huit victimes civiles ont été signalées dans la semaine du 20 janvier (...) des femmes et des enfants pour la plupart". Le bruit d'explosions en provenance de ce secteur a été entendu dans la nuit de mardi à mercredi par des habitants de la ville, mais des sources militaires loyalistes ont fait état d'une baisse de l'intensité des combats depuis mercredi.
Quelque 150 rebelles Houthis et soldats progouvernementaux avaient été tués en une semaine de combats dans cette région, d'après un bilan recueilli le 18 janvier par l'AFP de sources militaires et médicales. Selon une source militaire progouvernementale, ces combats ont été provoqués par des attaques des rebelles, qui tiennent Hodeida et cherchent à étendre leur contrôle plus au sud où sont positionnées les forces loyalistes. Les affrontements sont les plus violents depuis l'entrée en vigueur d'une trêve négociée par l'ONU en décembre 2018, selon des habitants. Le conflit au Yémen qui oppose depuis 2014 les Houthis, soutenus par l'Iran, au gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Il a plongé ce pays pauvre de la péninsule arabique dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU qui a récemment dit craindre que quelque "16 millions de personnes vont souffrir de la faim" en 2021.