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"Toute pandémie amplifie les inégalités existantes, notamment d’âge, de sexe et de milieu. Les dernières analyses réalisées à travers le monde depuis l’apparition du Covid-19 ont une nouvelle fois révélé l’impact disproportionné de l’urgence sanitaire et du confinement sur les femmes et sur les travailleuses de la santé", résume le document.
Il note que la réponse au coronavirus rappelle la "contribution essentielle des femmes à tous les niveaux, notamment en tant qu’intervenantes de première ligne, professionnelles de santé, bénévoles de la communauté, scientifiques, médecins, etc", ajoutant que "les femmes jouent un rôle disproportionné dans la réponse à la maladie, notamment en tant que travailleuses de la santé, soignantes à domicile et de par leur rôle".
Au Maroc, les femmes représentent 57% du personnel médical, 66% du personnel paramédical et 64% des fonctionnaires du secteur social, relève la même source. Elle prévient que "les femmes, étant en grande partie en dehors de la population active, et assumant les tâches domestiques, les soins ou encore le suivi de la scolarisation des enfants à domicile, seront probablement touchées de manière disproportionnée par les pertes d’emploi".
Les conséquences du Covid-19 sur l’accès des femmes aux ressources et opportunités économiques seront d’autant "plus dramatiques alors que les femmes ont de moins en moins accès à l’activité depuis quelques années, notamment au Maroc, où la participation des femmes à la vie économique compte parmi les plus faibles au monde (22% en 2018 vs 48% de moyenne mondiale dont 10% d’entrepreneuriat féminin).
La gent féminine, ajoute le document, fait face également à "l'augmentation de la charge des responsabilités domestiques et familiales en temps de pandémie et de quarantaine, notamment avec la fermeture des écoles et la présence des enfants à la maison dont il faut s’occuper et garantir l’éducation".
Dans ce contexte, la fiche met l’accent sur les risques accrus de prévalence des violences contre les femmes et les filles, soulignant que dans les ménages présentant des problèmes de violence familiale, lorsque les stratégies d'isolement ou de quarantaine sont employées, "le risque de violence de ce type a tendance à augmenter".
L’autre point traité concerne l'accès réduit aux soins de santé maternelle et reproductive. "Au moment où le Maroc, à l’instar de la communauté mondiale, se mobilise pour faire face à l’ampleur de cette pandémie, il est important de prêter attention aux services essentiels, notamment les soins de santé pré- et postnatals et les contraceptifs, et maintenir un accès aux services de santé sexuelle et génésique", souligne l’ONU-Femmes.
Elle note que le Covid-19 est "une occasion pour prendre des mesures radicales et positives en vue de corriger des inégalités de longue date dans de multiples domaines de la vie des femmes, dans le cadre de la crise, mais aussi de la sortie de la crise, vers le rétablissement et la croissance".
La gestion de la pandémie, conclut l'organisation onusienne, est "l’occasion de reconstruire des sociétés plus fortes, plus résistantes et plus égalitaires (…) Prendre les bonnes mesures dès maintenant en vue d'un avenir restauré pourrait apporter à la fois soulagement et espoir aux femmes du monde entier".