L'Egypte "va prendre des mesures importantes pour aider à alléger le blocus dans les jours à venir", a annoncé vendredi le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil al-Arabi, sur la chaîne de télévision Al-Jazira.
Il a précisé que son pays n'accepterait plus que le terminal frontalier de Rafah, le seul de l'enclave palestinienne qui ne soit pas contrôlé par Israël, reste bloqué.
Depuis que le président égyptien Hosni Moubarak a cédé le pouvoir sous la pression de la rue le 11 février, les nouvelles autorités du pays ont desserré l'étau sur le passage de Rafah, qui n'était auparavant ouvert que de manière exceptionnelle, quelques jours par mois, pour des raisons humanitaires.
Un haut responsable israélien a fait part de l'inquiétude de son pays.
Dans une déclaration mercredi au quotidien indépendant al-Chourouq, M.Arabi a affirmé que son pays ne pouvait "pas ignorer la souffrance inhumaine du peuple palestinien à Gaza", et dans sa déclaration à Al-Jazira, le même ministre a qualifié de "honteuse" la décision de fermer ce terminal.
L'agence officielle Mena a rapporté vendredi que le rythme des passages était soutenu à Rafah ces derniers jours: 11.800 entrées en Egypte (des malades, des étudiants en Egypte et des détenteurs de nationalités étrangères) et 10.925 départs pour Gaza.
L'ancien régime était régulièrement accusé de complicité de fait avec le blocus israélien pour son refus de maintenir le terminal ouvert, une décision que les autorités de M. Moubarak justifiaient en invoquant la lutte contre les trafics de toutes sortes avec l'enclave palestinienne.
Plus de deux mois après la chute de M. Moubarak, les nouvelles autorités, qui souhaitent récupérer un rôle de puissance régionale érodé sous l'ancien régime, ont réalisé son premier succès diplomatique en parrainant l'accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, qui doit être signé mercredi au Caire.